Lisez La Science

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Parler de livres de science pour donner envie de les lire

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LisezLaScience est un podcast dédié aux livres de science. L’idée de ce podcast est de faire des revues de livres scientifiques ou traitant de sujets scientifiques. L’objectif est d’en donner un aperçu qui vise à donner envie de pousser la découverte et de les lire !

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LisezLaScience – 8 – Quand les poules auront des dents de Stephen J. Gould

Cela fait plusieurs semaines qu’un nouvel épisode n’était pas sorti, mais le voici ! Le précédent (hormis le hors-série enregistré pendant l’évènement #PSatCERN et celui sur mon interview par Jean-Michel Abrassart pour Scepticisme Scientifique) était à propos du livre “L’Imposture Scientifique en 10 Leçons” de Michel de Pracontal. Un livre très intéressant pour qui souhaite comprendre un peu mieux comment différencier la science de l’imposture.

Aujourd’hui nous allons un peu parler de biologie avec le livre : “Quand les poules auront des dents” de Stephen Jay Gould. Avec ce livre on aborde un certain nombre des essais qu’il a pu écrire au cours de sa carrière à propos de créationnisme, biologie, évolution ou encore démystification d’imposture scientifique.

Quand les poules auront des dents - crédit Amazon : http://goo.gl/P4nfPa
Quand les poules auront des dents - crédit Amazon : http://goo.gl/P4nfPa 

Sommaire

  • Quelques mots sur Stephen Jay Gould
  • Le livre “Quand les poules auront des dents”
  • Un livre qui n’a rien à voir
  • Un livre que j’aimerais lire
  • Une quote
  • Des plugs

Un auteur

Stephen Jay Gould - crédit goodreads : http://goo.gl/YrqYWq
Stephen Jay Gould - crédit goodreads : http://goo.gl/YrqYWq

Stephen Jay Gould représente pour beaucoup un exemple dans le combat contre l’ignorance, les pseudo-sciences et le créationnisme. La première fois que j’ai entendu parlé de lui, ce fut lors d’un des épisodes de Podcastscience réalisé par Marco. Il devait s’agit de celui sur l’audition chez les vertébrés je crois.

Stephen Jay Gould est un scientifique né en 1941 et mort il y a maintenant un peu plus de 10 ans, en mai 2002. Paléonthologue américain, il a été professeur de géologie et d’histoire des sciences à Harvard et il est énormément connu pour la vulgarisation qu’il a fait de la théorie de l’évolution.

Stephen Jay Gould est ainsi connu pour au moins deux combats : son travail de vulgarisation sur l’évolution et notamment autour de la théorie qu’il a mis en avant sur les équilibres ponctués et sa volonté de combattre le créationniste et plus particulièrement le dessein intelligent.

En ce qui concerne l’évolution il a d’ailleurs beaucoup œuvré dans la critique des visions adaptationistes à outrance que certains biologistes ont eu tendance à appliquer à tout va lorsqu’il était nécessaire de devoir expliquer certains caractères d’espèces. Pierre Kerner et Marco en ont d’ailleurs parlé dans divers épisodes de Podcastscience, que ce soit dans la discussion du premier avec X0chipili ou à propos des œufs de kiwi ou du mystère de l’ornithorynque pour le second.

Mais revenons à Stephen Jay Gould. Comme je le disais, un de ses apports à la science fut la mise au point, avec Niels Eldredge en 1972 de la théorie des équilibres ponctués. Théorie selon laquelle les changements évolutifs se produisent sur des temps relativement courts entrecoupés de longues périodes de “calme” évolutif. Cette théorie a d’ailleurs été l’un des sujets de discorde entre lui et l’autre grand évolutionniste de l’époque, Richard Dawkins, qui était plutôt en faveur de la notion de gêne égoïste. Aujourd’hui la théorie de Stephen Jay Gould reste celle envers laquelle le plus de preuves ont été accumulées.

Comme tout scientifique, 100% de la communauté n’est pas vouée à sa cause (comme je viens de le dire avec Richard Dawkins) et divers scientifiques critiquent sa théorie ou sa manière d’en parler. Ceci n’enlève rien au travail, félicité par tous et même Richard Dawkins, qu’il a fait pour vulgariser et attirer à la biologie évolutionniste pléthore d’étudiants ayant lu ses ouvrages.

Pour ses différents travaux en science et aussi en vulgarisation, Stephen Jay Gould a reçu de nombreux prix comme médaille linnéenne en 1992 remise à des biologistes et zoologistes de renom depuis 1888 par la Linnean Society of London (Thomas Henry Huxley ou Alfred Russel Wallace l’ont reçu par exemple, mais aussi Arthur Smith Woodward dont parle Gould à propos de la supercherie de l’homme de Piltdown), le prix Charles Schuchert en 1975 (remis à une personne de moins de 40 ans ayant réalisé de grands travaux en paléonthologie), la médaille de la Paleontological Society en 2002 ou encore la médaille Darwin-Wallace en 2008 qui n’est remise que tous les cinquante ans par la Linnean Society of London.

Je crois que peu de biologistes auront été autant récompensés pour leurs travaux !

En ce qui concerne ses œuvres, on peut dire que Stephen Jay Gould fut un écrivain prolifique ! Il écrivit quasiment un ouvrage par an depuis 1977 ! Les plus connus furent ceux qui sont estampillés “réflexions sur l’histoire naturelle” et qui correspondent aux articles parus dans Nature History entre 1974 et 2001. Parmi ses ouvrages on peut notamment retrouver : “Darwin et les grandes énigmes de la vie”, “Le pouce du panda”, “Quand les poules auront des dents”, “Le sourire du flamant rose” ou encore “La foire aux dinosaures”.

Un livre

Avant-propos

Il est important, je pense, d’expliquer tout d’abord, que j’ai toujours plutôt eu un faible pour la physique et les mathématiques. Ce n’est pas que la biologie ne m’ait pas réussi pendant mes années d’études, mais il faut bien faire des choix. Et c’est ainsi plutôt vers les sciences physiques et les mathématiques que j’ai penchées. Je crois que c’est une perception plus grande de justesse peut-être que je percevais à l’époque dans ces sciences qui me semblaient plus “dures”. Ou cette opinion que je viens de donner n’est qu’une perception rétrospective à la lumière de ce que j’ai appris par la suite sur ces diverses matières.

La biologie au sens large, je dirais presque les sciences du vivant, n’en demeurent pas moins fascinantes du fait des questions auxquelles elles essayent d’apporter des réponses : quel est l’arbre généalogique de l’Homme, comment s’est construit le vivant, du plus petit organisme au plus grand, du plus complexe au plus simple ? Encore que cette dernière question ne soit peut-être pas la plus pertinente à postériori.

Pour revenir à l’ouvrage d’aujourd’hui : si j’ai souhaité le lire, avant d’avoir l’idée d’en faire une revue, c’est parce que j’avais aussi envie d’ouvrir un peu l’horizon de mes connaissances : Il est bon de lire des livres et de savoir que l’on connaît le sujet qui est abordé, mais il est aussi bon de pouvoir découvrir, tout simplement, des choses comme ce que raconte Stephen Jay Gould dans son ouvrage. Et même si il s’agit d’une traduction en français, je pense, tout du moins j’espère, que l’écriture qui lui est propre transparaît suffisamment pour que l’écriture puisse être autant appréciée que le contenu.

Quand j’ai ouvert le livre j’ai été un peu déçu au premier abord. J’ai en effet découvert que ce n’était pas le premier de la série. Pour un amateur de SF et de grandes sagas comme celle des Fondations d’Asimov, de Dune d’Herbert ou des Princes d’Ambre de Zelazny, c’était presque une hérésie ou une folie de ma part de commencer au milieu ! Puis finalement j’ai compris que d’une part il s’agissait d’un regroupement de textes plutôt indépendants les uns des autres, et que je n’allais pas attendre d’avoir acheté ceux qui venaient avant pour lire celui-ci, j’était trop pressé de découvrir Stephen Jay Gould et ses écrits. Je m’y suis donc mis.

La revue

Le livre est organisé en plusieurs parties dont le contenu (plusieurs essais à chaque fois) est regroupé par thème : les noms des parties. Un bon point pour un peu de cohérence. Comme quoi, un peu d’organisation ne fait jamais de mal. Enfin je dis ça mais ne venez jamais voir mon bureau. Ce ne sera pas le mien d’ailleurs.

Pour en revenir au livre : la première partie traite de “bizarreries raisonnables”. Ici Stephen Jay Gould nous parle de divers animaux, plus étranges les uns que les autres, pour ne pas dire bizarres. Il nous parle entre autres de la dissymétrie entre les deux sexes pour diverses espèces et des théories parfois les plus farfelues qu’il y a pu avoir sur le fait que pour un certain nombre d’entre elles, les mâles sont bien plus petits que les femelles. On découvre ainsi que certaines espèces dont on croyait les organismes hermaphrodites ne l’étaient pas mais que le mâle s’accrochait à la femelle et perdait quasiment tous ses organismes. Certains diront sauf le plus important : les testicules. On apprend aussi que presque de la même manière, le mâle de la baudroie, nain lui aussi, s’accroche à elle et se fixe de manière définitive à elle. Les systèmes sanguins des deux organismes fusionnent et le mâle devient dépendant de la femelle et en échange de son maintient en vie, lui donne son matériel génétique.

Dans cette partie Stephen Jay Gould nous parle aussi des parasites et notamment des ichneumons dont une partie de la croissance se passe au sein d’un hôte dont ils se repaissent. Cet état de fait a beaucoup fait réfléchir les ecclésiastes du 18ème et 19ème siècle : comment un Dieu plein de bonté pouvait créer de telles créatures? Ou alors faut-il plutôt voir là l’amour des parents qui cherchent par tous les moyens à assurer la survivance de leurs progénitures ? Finalement : ne doit-il peut-être y avoir aucune morale dans tout cela, ni aucun message quant à l’éthique ?

Dans sa seconde partie, Stephen Jay Gould nous présente un certain nombre de personnes, enfin, surtout de personnalités du monde de la paléontologie. Dans cette partie on en apprend plus sur celui qui fut considéré comme le premier géologue moderne, Sténon. On découvre ainsi comment ses considérations ont abouti aux idées de classifications qui sont aujourd’hui la base d’un certain nombre de spécialités, comme la taxinomie par exemple. On en apprend un peu plus aussi sur le renversement des principes de cause et de conséquence avec la problématique de cause finale et notamment son usage par James Hutton dans son étude de la Terre. Même si ce dernier a utilisé la méthode scientifique pour réaliser ses travaux, il était néanmoins gouverné par ces fameuses causes finales pour diriger ses recherches. On comprend aussi comment Cuvier, au sommet de son art, fut néanmoins éclipsé par Darwin et ses adeptes, malgré une méthode scientifique rigoureuse, parce qu’il était gouverné par des principes créationnistes et catastrophistes. Il reste pourtant l’un de ceux qui mirent en avant la possibilité d’existence d’espèces disparues (une chose impossibles pour les scientifiques de l’époque) et les méthodes d’analyse de fossiles. Il est enfin intéressant d’en apprendre un peu sur cet autre grand naturaliste du 19ème siècle, mais américain celui-là : Agassiz. Pas le tennisman hein. Il a longtemps souhaité montrer que Darwin se trompait et que le créationnisme était la vraie bonne parole. Je vous passe aussi le chapitre sur Lyssenko et Vavilov qui est un bon complément de l’épisode de Podcastscience qu’avait fait Xilrian sur ce premier. Pour ceux qui l’ont écouté c’est un bon complément car plutôt centré sur Vavilov, pour ceux qui ne l’ont pas fait, lisez ce chapitre et écoutez l’épisode ! Ils vont bien ensemble.

Dans sa troisième partie Stephen Jay Gould nous parle des choses qu’il cherche à combattre en biologie : l’adaptationisme à outrance et la démystification de croyances biologiques passées. On en apprend ainsi plus sur les mythes autour de la hyène : un croisement entre un chien et un chat pour certains, un animal qui est hermaphrodite, etc ? Stephen Jay Gould discute ensuite d’un point intéressant : est-ce que des animaux disposent de roue ? C’est vrai que selon certains c’est la meilleure forme pour se déplacer ! Très intéressant et drôle comme chapitre! Il continue ensuite par discuter de l’ADN, de sa répétition dans les chromosomes et les éventuelles raisons qui pourrait expliquer ces répétitions. Il aborde ainsi la question de l’ADN égoïste. Tout ceci vous fait penser aux théories de quelqu’un ? Il essaie de la comparer à celle qui dirait qu’il y a plusieurs niveaux d’évolution et que ce n’est pas juste soit au niveau du gène/ADN ou au niveau de l’individu, mais peut-être à ces deux niveaux en même temps et à d’autres aussi. Les deux chapitres suivants de cette partie traitent des aberrations, comme les chevaux possédant plusieurs doigts, ou les “monstres” comme par exemple ces mouches avec des mutations qui leur font pousser des pâtes à la place des antennes. Stephen Jay Gould explique ce qu’ils représentent pour l’évolution et comment ils trouvent leur place dans ce grand processus.

Dans sa quatrième partie, l’auteur nous parle d’une enquête qu’il a réalisé sur ce que l’on appelle aujourd’hui la supercherie de Piltdown avec un focus tout particulier sur la participation qu’aurait eu, selon lui, Teilhard de Chardin. Je ne connaissais pas cette histoire de supercherie. Il est intéressant de comprendre comment elle s’est construite et les raisons plus profondes de certains scientifiques anglais d’avoir eux aussi un Homme de quelque chose qui remettrait l’Angleterre au centre du jeu. Il est aussi intéressant de découvrir comment Teilhard de Chardin aurait été impliqué dans cette supercherie, lui qui fut le découvreur de l’Homme de Pékin bien plus tard. On découvre d’ailleurs les éléments qu’amena Stephen Jay Gould à propos de l’implication supposée de Teilhard de Chardin et les réactions provoquées par la suite, par forcément toujours positives … Histoire d’expliquer à ceux qui ne connaîtraient pas ses théories, Stephen Jay Gould prend d’ailleurs le temps de les présenter et montrer quel impact elles ont eu sur la société et la réminiscence que l’on peut percevoir dans 2001 l’odyssée de l’espace par exemple.

Dans la cinquième partie, Stephen Jay Gould nous parle des liens entre la science, la politique et la religion. Car l’un des autres combats de l’auteur, était d’arriver à combattre le créationnisme. Il nous parle ainsi du procès de Clarence Darrow et du poids du créationnisme aux États-Unis. On apprend aussi que le flou laissé sur le mot “théorie” aux États-Unis est une des sources classiques qu’utilisent les créationnistes pour semer le trouble sur la Théorie de l’évolution et ce qu’elle est vraiment : non pas une chose qui se doit d’être prouvée, mais un édifice solide sur lequel s’appuie et que consolide pléthore de preuves. Stephen Jay Gould explique d’ailleurs certains des arguments des créationnistes pour remettre en cause cette théorie. Il s’extasie d’ailleurs, si l’on peut dire, du fait que les créationnistes utilisent la théorie des équilibres ponctués qu’il a développé contre lui et l’évolution alors qu’elle ne vient que la compléter ! Stephen Jay Gould continue ensuite en nous expliquant comment les tests de QI et les statistiques ont été utilisés à des fins racistes à l’encontre des juifs notamment aux États-Unis ou comment le recensement a été utilisé comme un outil politique mettant en avant la surreprésentation des aliénés et des malades mentaux chez les populations noires et entre le Nord et le Sud ou entre le centre des villes et leurs périphéries. Certaines conclusions allaient même jusqu’à annoncer que l’esclavage avait été un bienfait pour ces populations …

Dans la sixième partie on en apprend un peu plus sur l’extinction et les théories qui ont existé quand à la présentation de la mort comme une chose que l’évolution pourrait combattre. Stephen Jay Gould commence ainsi par un chapitre plutôt drôle : basé sur certaines lois concernant l’augmentation de la taille, ou la diminution des organismes, il est allé jusqu’à proposer une loi identique pour des friandises ! Il est en effet question de l’extinction et de l’apparition des barres Hershey au cours du temps avec l’évolution des prix associés. Cet essai, plutôt amusant, est parsemé d’exemple de la Nature sur la question et c’est assez rafraichissant. Il est d’ailleurs marrant de voir dans le post-scriptum qu’il constate que ses prédictions se sont vues vérifiées et qu’une Grande Exception est aussi apparue ! Comme quoi les paléontologistes savent aussi bien s’amuser. Dans la suite de cette partie Stephen Jay Gould présente une théorie pour expliquer la grande extinction du Crétacé : celle d’un astéroïde qui aurait frappé la Terre, comme en témoigne les niveaux d’iridium découverts dans les strates géologiques tout en mettant en avant que cette hypothèse serait l’un des éléments majeurs, mais pas le seul de l’extinction observée.

Dans la dernière partie Stephen Jay Gould nous parle des zèbres. Vous allez me dire que le sujet est bien basique par rapport au reste du livre. Mais ceci n’est qu’apparence, car à la question : “Les zèbres sont-ils blancs avec des rayures noires ou noirs avez des rayures blanches?” il n’y a pas de réponse toute faite. Parce qu’il faut déjà savoir ce qu’est un zèbre ! Derrière la question évidente que cette affirmation soulève, Stephen Jay Gould nous explique ce qu’est la cladistique et comment la question paraît plus ardue à répondre que l’on pourrait croire. Il continue ensuite par nous expliquer ce que sont les rayures, sont-elles blanches ou noires et comment apparaissent-elles ? Et pour répondre à la question : ils sont noirs avec des rayures blanches !

En conclusion

En conclusion, que dire sur ce livre ? Déjà : on apprend plein de choses, mais alors plein ! C’est vraiment intéressant, quand, comme moi, on est un peu limite côté biologie et évolution, d’en apprendre tant et de manière si fluide et sans longueur sur des sujets aussi variés : évolution, créationnisme, paléontologie, supercherie, etc.

C’est aussi un ouvrage très bien écrit. Il ne s’agit certes pas de la version originale, mais d’une traduction, cependant, de bonne qualité et je pense que l’on entrevoit quand même le style de Stephen Jay Gould dans la narration et sa manière de présenter les faits.

Il est important de noter que Michel de Pracontal cite un certain nombre de fois ce livre dans son ouvrage “L’imposture scientifique en 10 leçons”, dont je vous ai parlé de le dernier épisode. Il y a de quoi. L’ouvrage cherche à éclairer et à présenter des faits prouvés par la science qui permettent de remettre en cause certains affirmations fausses qui pourraient être faites contre la théorie de l’évolution.

Je dois dire que ce livre m’a donné envie d’en savoir plus sur la théorie de l’évolution, il m’a donné envie de lire plus d’ouvrages de Stephen Jay Gould, des ouvrages de Richard Dawkins et même d’autres qui aborderaient les thèmes chers à Gould.

Un livre qui n’a rien à voir

Contact - crédit goodreads : http://goo.gl/hC9VzO
Contact - crédit goodreads : http://goo.gl/hC9VzO

 

Comme livre qui n’a rien à voir, j’ai décidé de choisir le livre de Carl Sagan : Contact. Carl Sagan est sûrement l’un des scientifiques vulgarisateurs les plus connus. Il est aussi le créateur du SETI ou programme de recherche d’intelligence extra-terrestre. Contact est un livre qui a écrit en 1985 et qui a ensuite été adapté pour le cinéma en 1997 par Robert Zemeckis. On y retrouve notamment Matthew McConaughey et la grande Jodie Foster.

 

On y suit l’histoire d’Ellie Arroway, jeune astronome, dont la vie change radicalement le jour où elle identifie dans les signaux reçus de l’espace ceux d’une intelligence extra-terrestre envoyant le plan de construction d’une machine fantastique qui changera la place de l’Humanité dans le Cosmos.

 

Le film ne suit pas exactement le livre dans tous ces aspects, mais chacun d’entre eux propose une histoire agréable à lire ou à regarder et outre les qualités d’écrivain de Carl Sagan, Jodie Foster propose une interprétation magnifique. C’est bien écrit, intelligent, et cela laisse un souvenir impérissable avec un petit goût de reviens-y. 

Un livre que j’aimerais lire

Comment construire une machine à explorer le temps - crédit amazon.fr : http://goo.gl/EaNHTm
Comment construire une machine à explorer le temps - crédit amazon.fr : http://goo.gl/EaNHTm

 

 

Aujourd’hui, comme livre à lire j’ai trouvé quelque chose dont le nom est plutôt drôle et accrocheur : “Comment construire une machine à explorer le temps?” de Paul Davies. Ce livre, écrit en 2001, décrit comment la réponse à la question est clairement oui! Et l’auteur nous explique comment est-ce que la physique pourrait nous permettre de visiter le futur et explorer le passé. Afin de ne pas être en reste, il donne même un plan en quatre étapes pour construire cette fameuse machine !

 

Je pense que ce livre doit être dans la même veine que “The Physics of Star Trek” de Laurence Krauss ou encore “La SF sous les feux de la science” de Roland Lehoucq, drôle, scientifiquement valide et rafraichissant à lire.

 

Et puis mince ! Le voyage dans le temps les amis ! Avec ça je devrais pouvoir passer moins de temps à rédiger ces épisodes et en faire plus. C’est parfait.

Quote

 

J’ai un petit faible pour Isaac Asimov, alors je vous propose une citation de ce célèbre écrivain et sceptique :

Your assumptions are your windows on the world. Scrub them off every once in a while, or the light won't come in.

Isaac Asimov

Plugs et liens évoqués

Conclusion

Que vous ayez aimé ou pas, surtout, ne restez pas les bras croisés. Inondez-nous de courrier, de commentaires, de like - ou pas - de tweets, de retweets, de clin d’oeils, de cartouche de silicone, c’est toujours utile pour faire un joint à gauche à droite ou l’oeuvre complète de Isaac Asimov si jamais elle ne vous sert que de litière pour votre animal de compagnie.

Vous pouvez ainsi retrouver LisezLaScience sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com Vous pouvez aussi me contacter sur twitter sur @LisezLaScience et le podcast est accessible sur podcloud et sur podcastfrance (http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science).

Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.com

Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-8”

Prochain épisode

On se retrouve le 02/11 (on sait jamais, je peux peut-être y arriver) pour un nouvel épisode sur Désir d’Infini de Trinh Xuan Thuan.

D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.

Les références des livres évoqués


  • Quand les poules auront des dents

    • ISBN : 2757824937 (ISBN13 : 978-2757824931)

    • Auteur : Stephen Jay Gould

    • Nombre de pages : 480 pages

    • Date de parution : 23/05/2011 chez Points

    • Prix : 10,10 € chez Amazon ou à la Fnac



  • Darwin et les grandes énigmes de la vie

    • ISBN : 2020069806 (ISBN13 : 978-2020069809)

    • Auteur : Stephen Jay Gould

    • Nombre de pages : 299 pages

    • Date de parution : 01/10/1984 au Seuil

    • Prix : 8,10 € chez Amazon ou à la Fnac



  • Le pouce du panda

    • ISBN : 2757846264 (ISBN13 : 978-2757846261)

    • Auteur : Stephen Jay Gould

    • Nombre de pages : 400 pages

    • Date de parution : 09/10/2014 chez Points

    • Prix : 10,50 € chez Amazon ou à la Fnac



  • Le sourire du flamant rose

    • ISBN : 2020194163 (ISBN13 : 978-2020194167)

    • Auteur : Stephen Jay Gould

    • Nombre de pages : 516 pages

    • Date de parution : 03/02/2000 au Seuil

    • Prix : 10,70 € chez Amazon ou à la Fnac



  • La foire aux dinosaures

    • ISBN : 2020324202 (ISBN13 : 978-2020324205)

    • Auteur : Stephen Jay Gould

    • Nombre de pages : 662 pages

    • Date de parution : 10/09/1997 au Seuil

    • Prix : 10,10 € chez Amazon ou à la Fnac



  • Contact

    • ISBN : 2354081286 (ISBN13 : 978-2354081287)

    • Auteur : Carl Sagan

    • Nombre de pages : 352 pages

    • Date de parution : 04/11/2011 chez Mnémos

    • Prix : 22,30 € chez Amazon ou à la Fnac



  • Comment construire une machine à explorer le temps?

    • ISBN : 286883941X (ISBN13 : 978-2868839411)

    • Auteur : Paul Davies

    • Nombre de pages : 119 pages

    • Date de parution : 29/03/2007 chez EDP Sciences

    • Prix : 14,00 € chez Amazon ou à la Fnac



 

Vous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-8

En cours de lecture

LisezLaScience – HS-2 – Interview sur Scepticisme Scientifique

Aujourd'hui encore un épisode hors-série ! Celui-ci est lié à la récente interview par Jean-Michel Abrassart, l'hôte du podcast "Scepticisme Scientifique". Pour ceux qui ne connaissent pas encore (honte à vous), il s'agit d'un podcast très intéressant dans lequel Jean-Michel Abrassart aborde avec ses invités et Nicolas Gauvrit divers sujets du domaine de la Zététique ou du Scepticisme Scientifique et où il cherche à démystifier certains sujets comme le paranormal, l'ufologie, la crypto-zoologie, l'usage des statistiques pour nous faire avaler tout et n'importe quoi. Enfin tout ce qui faut pour qui souhaite avoir une information raisonnée sur la science.

J'espère que je ne trahie pas l'esprit du balado!

J'ai donc eu la chance d'être interviewé par Jean-Michel Abrassart à propos de LisezLaScience pour l'épisode 255 que vous pouvez retrouver ici dans sa version originale : Épisode #255: Lisez la science!

Et sans plus tergiverser, l'épisode!

En cours de lecture

LisezLaScience - HS-1 - Soirée radio-dessinée au CERN

Aujourd’hui l’épisode n’est pas un épisode classique, il s’agit d’un Hors-Série qui va surtout reprendre l’intervention que j’ai pu faire lors de la soirée radio-dessinée organisée par Podcastscience et Xavier Durussel le 23 août au CERN.

J’ai eu l’occasion de présenter quelques livres autour des sciences qui allaient de pair avec les thèmes qui ont été abordés pendant les interventions des membres de podcastscience, et ceux du CERN qui ont participé.

J’espère que ceci vous aidera à patienter avant la sortie de l’épisode 8 qui sera, comme je l’avais expliqué suite au sondage que j’avais fait passé, sur “Quand les poules auront des dents” de Stephen Jay Gould, et pas sur “Désir d’Infini” de Trinh Xuan Thuan. Dans l’épisode 7 j’avais dit que ce serait le sujet de l’épisode 8, mais non, ce sera celui de l’épisode 9!

J’en ai d’ailleurs profité pour vous ajouter deux trois autres livres dans l’étagère correspondante sur GoodReads. Have fun reading science !

Les références des livres évoqués

  • À la recherche du Boson de Higgs
    • ISBN : 2290054003 (ISBN13 : 978-2290054000)
    • Auteur : Christophe Grosjean et Laurent Vacavant
    • Nombre de pages : 95 pages
    • Date de parution : 05/04/2013 chez J’ai Lu
    • Prix : 3,00 € chez Amazon et à la Fnac
  • L’imposture scientifique en 10 leçons
    • ISBN : 2020639440 (ISBN13 : 978-2020639446)
    • Auteur : Michel de Pracontal
    • Nombre de pages : 378 pages
    • Date de parution : 08/04/2005 chez le Seuil
    • Prix : 9,60 € chez Amazon ou la Fnac
  • La Réalité cachée : Les univers parallèles et les lois du cosmos
    • ISBN : 2221109945 (ISBN13 : 9782221109946)
    • Auteur : Brian Greene, Traduction : Célien Laroche
    • Nombre de pages : 509
    • Date de parution : 25/10/2012 chez Robert Laffont
    • Prix : 23,50 € et constaté à 22,33€ chez Amazon ou encore la Fnac
  • L’Univers des nombres : De l’Antiquité à Internet
    • ISBN : 2875151835 (ISBN13 : 9782875151834)
    • Auteur : Hervé Lehning
    • Nombre de pages : 320 pages
    • Date de parution : 24/04/2013 chez Ixelle Éditions
    • Prix : 19,90 € et constaté à 18,91 € chez Amazon et la Fnac

Vous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-hs-1

En cours de lecture

LisezLaScience – 7 – L’Imposture Scientifique en dix leçons de M. de Pracontal

Le dernier épisode a traité du livre “Laser: 50 ans de découvertes” de Fabien Bretenaker et Nicolas Treps. Avec eux nous avons appris quasiment tout ce qui est possible de savoir à propos des lasers et de leurs applications, de celles que nous rencontrons dans notre vie de tous les jours à celles incroyables des laboratoires de recherche dans le travaux de pointe sur la fusion, la chimie, etc.

Aujourd’hui nous allons parler du livre de Michel de Pracontal “L’imposture scientifique en dix leçons”. J’en avais parlé dans l’épisode 5 de LisezLaScience comme un livre que j’aimerais lire. Et bien je l’ai lu ! Grâce à ce livre on se retrouve plongé dans cette zone grise de la science où il est parfois compliqué de prime abord de savoir à quoi l’on a affaire: science, pseudo-science, charlatanisme, manipulation politico-industrielle ? C’est de tout cela dont nous parle Michel de Pracontal, et à propos duquel il nous entraîne à mieux comprendre ce qu’il en a été d’évènements passés important et à mieux les identifier (les manipulations) quand ils surgiront peut-être demain.

L'imposture scientifique en dix leçons - crédit : http://www.amazon.fr - http://goo.gl/mJJ9wE
L'imposture scientifique en dix leçons - crédit : http://www.amazon.fr - http://goo.gl/mJJ9wE

Sommaire

  • Quelques mots sur Michel de Pracontal
  • Le livre “L’imposture scientifique en 10 leçons”
  • Un livre qui n’a rien à voir
  • Un livre que j’aimerais lire
  • Une quote
  • Plugs

Un auteur

Michel de Pracontal - crédit : http://nouvelobs.com - http://goo.gl/fwgKci
Michel de Pracontal - crédit : http://nouvelobs.com - http://goo.gl/fwgKci

Michel de Pracontal est un journaliste qui publie des articles aujourd’hui principalement pour Médiapart où il possède notamment un blog. En tant que spécialiste des sciences et de vulgarisation il y opère en décryptant des sujets scientifiques, des idées reçues et il rend les concepts et les théories compréhensibles aux simples mortels que nous sommes tous face à ces sujets, parfois polémiques, qui défrayent chaque jour un peu plus la chronique dans les médias en quête de sensationalisme.

Michel de Pracontal est cannois de naissance. Né en 1954, il possède une formation scientifique avec notamment une maîtrise en mathématiques. Sûrement rapidement attiré par la vulgarisation et le journalisme scientifique il obtient aussi un doctorat en science de l’information sur la vulgarisation scientifique.

Médiapart n’est pas le premier média pour lequel il a travaillé. Il a aussi en effet publié pour Science et Vie, L’évènement du Jeudi (pour lequel il avait d’ailleurs couvert l’histoire du sang contaminé) et pour le Nouvel Observateur pendant presque 20 ans (de 1990 à 2009).

Mais Michel de Pracontal ne s’est pas arrêté au journalisme et il a aussi été essayiste et romancier. À son crédit on peut citer les ouvrages suivants : “La Mémoire de l’eau” (un livre de vulgarisation paru en 1990 chez La Découverte), “La femme sans nombril” (un polar publié au Cherche Midi en 2005), “Les gènes de la violence” (autre polar publié en 2008 chez le même éditeur), “Kaluchua  - Cultures, techniques et traditions des sociétés animales” (un livre de vulgarisation publié chez le Seuil en 2010) ou encore, le livre dont nous allons parler aujourd’hui : “L’imposture scientifique en 10 leçons” publié chez La Découverte en 2001.

Comme on peut déjà le pressentir avec ces différents ouvrages dont il est l’auteur, Michel de Pracontal est un amateur des sciences au sens large. C’est une chose que l’on retrouve d’ailleurs dans les sujets qu’il aborde dans ses articles pour Médiapart ou sur son blog : biologie, évolution, météorologie, neuro-sciences, rien ne l’arrête et il arrive à parler de ces sujets sans perdre son lectorat. Qualité incomparable pour quelqu’un qui cherche à vulgariser les sciences pour aider le quidam à s’y retrouver et à ne pas se faire berner par des imposteurs.

Un livre

Avant-propos

Avant de lire ce livre, je ne m’étais pas rendu compte à quel point “L’Imposture scientifique en 10 leçons” de Michel de Pracontal était une oeuvre qu’il était indispensable de connaître quand on s’intéresse aux sciences et au traitement qui leur est offert par la société et les médias.

Le style de Michel de Pracontal peut paraître déroutant au premier abord (j’ai été dérouté pour ma part lors de la lecture des premières pages), car il alterne un ton moqueur voire sarcastique dans certains cas (quand les sujets sont légers) avec un ton strict, méthodique et implacable (quand il s’agit d’énoncer des faits et de révéler des impostures qui ont détruit des vies). Il sait aussi garder un fil conducteur entre toutes les impostures qu’il met en lumière (et je ne parle pas ici de cette histoire récurrente d’hémorroïdes) avec cette idée que la science est parfois utilisée à de mauvaises fins en ne servant que de prétexte pour des idées plus noires.

Il est bon de noter que la version que j’ai entre mes mains est la version revisitée de 2001. La première édition était sortie en 1986 et celle-ci ajoute un grand nombre de mises à jour et de nouveaux faits concernant des impostures qui ont été révélées entre temps.

La revue

Michel de Pracontal débute son livre avec tout un passage sur le fait que les imposteurs de la science sont là pour révéler la vérité sur les vraies questions que l’Humanité se pose. Et on comprend que la science ne répond qu’aux questions qu’elle peut tester dans le monde réel par l’expérience et pas à des questions qui restent sans réponse testée, validée et approuvée. On découvre aussi que souvent les imposteurs justifient leurs théories en supposant des causes qui vont permettent d’aboutir à ce qu’ils veulent trouver. Quoi de mieux pour justifier quelque chose que d’en supposer la cause après tout? Qu’elle soit aussi peut existante que le résultat n’est pas grave d’ailleurs … Ces imposteurs sont d’ailleurs capables de tout relier, dans une théorie holiste dont personne n’aurait compris l’existence avant eux et ceci même si ils n’ont pas de preuve “en béton” pour le prouver. Ceci fait d’ailleurs souvent d’eux, les nouveaux Gallillée, Einstein ou Darwin (et ceci même si ils cherchent à les détruire soit-dit en passant).

Dans sa leçon suivante, Michel de Pracontal donne différents exemples qui naviguent du loufoques au très sérieux (et dangereux) comme par exemple les Isolation Tanks de John Lilly permettant de réaliser des Out Of Body Experiences. Richard Feynman en parle d’ailleurs dans son livre “Surely, you’re joking Mister Feynman où il explique son expérience de ces Isolation Tanks et ce qu’il a ressenti.

De cet exemple Michel de Pracontal ressort différentes règles qu’il arrive à valider avec les autres cas qu’il décrit comme par exemple l’usage du QI pour la sélection des immigrants en Angleterre ou aux États-Unis (halluciant), ou pire, pour la stérilisation des plus “bêtes et ignares” aux États-Unis (encore plus dingue).

Dans la troisième leçon, Michel de Pracontal aborde un sujet cher à certains des Alter-scientifiques que décrit Alexandre Moatti dans son livre au nom quasiment éponyme “Alterscience” : le rejet de la science dite “officielle”. On découvre ainsi des théories aussi variées que farfelues à propos de l’évolution de la Terre, la sempiternelle remise en cause des idées de Darwin à propos de l’évolution et de la sélection naturelle ou encore la magnifique mémoire de l’eau. “Découverte”, et je mets des guillemets, du Docteur Benveniste qui revient encore aujourd’hui à la télé avec un reportage passé sur France 5 un soir très tard dont j’ai vu la fin vers 1h du matin une nuit où je ne dormais pas dans lequel le fait Luc Montagnier s’y intéresse justifie la véracité de ce qui est expliqué dans le documentaire.

Dans la quatrième leçon on apprend que les imposteurs s’adressent plutôt à leurs concitoyens à travers des médias de masse comme la télé par exemple, plutôt qu’à leurs pairs à travers des revues à comité de lecture. Parfois cela vient du fait que les scientifiques remettraient en cause ce qui est dit et qu’il serait dommage de devoir justifier ce qui ne peut l’être. D’autres fois c’est pour poursuivre une quête de reconnaissance qu’il est compliqué d’acquérir avec les pairs et de pouvoir affirmer au monde qu’on est le meilleur.

On découvre ainsi comme a été annoncée l’histoire de la Fusion Froide découverte par Fleischmann et Pons et comment le soufflet est retombé. Enfin pas complètement, il existe encore aujourd’hui des conférences sur le sujet malgré les preuves d’impossibilité du phénomène présenté qui ont été données de par le monde depuis. On peut aussi s’interroger, comme le fait Alexandre Moatti, dans son livre que des hommes politiques de la stature de Kofi Annan, à l’époque où il était secrétaire général de l’ONU, puissent tomber dans de telles supercheries.

Quand on arrive à la cinquième leçon on apprend aussi qu’une bonne façon de devenir un imposteur en science est tout simplement de modifier les faits pour qu’ils collent à la théorie. Michel de Pracontal en parlait déjà dans une leçon précédente concernant le QI, il en parle ici plus précisément concernant l’histoire de l’Homme de Piltdown découvert en Angleterre par Charles Dawson, Arthur Smith Woodward et aussi Pierre Teilhard de Chardin. Enfin découvert. Plutôt inventé! Car il s’est finalement avéré que les preuve fournies étaient fausses. Michel de Pracontal fait d’ailleurs extensivement référence à l’ouvrage de Stephen Jay Gould où ce dernier traite longuement du sujet : “Quand les poules auront des dents”.

Autre fait intéressant associé, on découvre aussi les manipulations sur les données qui ont été réalisées autour des recherches de Mendel concernant les gènes qu’il réalisa grâce à l’étude de caractères morphologiques des pois et leur transmission. C’est un point que Vincent Guidice décrit d’ailleurs assez bien dans l’épisode 161 de Podcastscience sur l’ADN qu’il avait réalisé. Les données étaient ici à priori modifiées pour coller au mieux à la théorie. Mais à la différence de l’Homme de Piltdown, ici la théorie était correcte. Je vous laisse écouter le podcast pour en savoir plus.

Dans la sixième leçon, Michel de Pracontal prend du temps pour nous parler de l’histoire du SIDA et du sang contaminé qu’il couvrit pour le compte de l’Évènement du Jeudi pour lequel il travaillait à l’époque de l’affaire en temps que chroniqueur scientifique. Il nous explique en détail la découverte de la maladie, le travail des équipes américaines et notamment celle menée par Bob Gallo et celle de l’équipe française de Luc Montagnier, François Barré-Sinoussi et consort. On apprend les coups sous la ceinture qui ont été donnés, comment la politique s’en est mêlée autant aux États-Unis qu’en France (avec un impact plus négatif en France). Robert Gallo ne semble pas tout blanc dans son traitement des échanges qu’il a pu avoir avec l’équipe française quand à la découverte du SIDA et de l’annonce correspondante.

Et puis il y a les tests de dépistage. Parce que découvrir le SIDA en laboratoire c’est bien. Pouvoir dépister les porteurs du virus pour qu’ils puissent recevoir des traitements qui restent encore à mettre en place et limiter la propagation du SIDA sont des choses indispensables. Pour une problématique de santé publique, mais aussi et surtout pour une problématique industrielle et financière. Et malheureusement c’est cette dernière qui va être retenue et qui va mener à l’affaire du sang contaminé en France. Michel de Pracontal explique en effet (ou tout du moins c’est ce que j’ai compris) que le retard de l’Institut Pasteur par rapport aux américains dans la mise au point d’un test fonctionnel, vendable et dont la production serait industrialisable, à empêcher le dépistage de poches de sang contaminées par le VIH, malgré le fait que le Centre National de Transfusion Sanguine sache qu’un risque existât à l’époque.

Dans la septième leçon, Michel de Pracontal nous parle du lien qu’il existe entre certains imposteurs scientifiques et la religion. On apprend comment certains phénomènes poussent certaines personnes à supposer des choses impossibles afin de faire rentrer des carrés dans des ronds avec la science et la religion. Que ce soit en biologie avec les notions de plan de construction pour les êtres vivants, le Tao de la Physique de Frank Capra, l’Ordre impliqué remise au goût du jour grâce à la notion d’Univers Holographique, l’hypothèse Gaïa de Lovelock, la Noogenèse de Teilhard de Chardin, ou encore le principe anthropique avec l’Homme comme objectif de l’Univers.

Avec sa huitième leçon, Michel de Pracontal nous plonge dans le monde fantastique du paranormal que décortique d’ailleurs avec succès Jean-Michel Abrassart dans son podcast “Scepticisme Scientifique”. On découvre ainsi l’histoire d’Eusapia Palladino, qui savait faire voler des tables et qui en aura mystifié plus d’un grâce à ses prétendus pouvoir spiritiques. Ou encore Joseph Rhine et la parapsychologie qu’il tenta de rendre scientifique tout en se faisant, selon les mots même de Pracontal, “rouler dans la farine par des collaborateurs sans scrupules”. Michel de Pracontal présente d’ailleurs les travaux réalisés par Henri Broch sur le psi et le fait que plus on fait d’étude, moins il existe (ou plus on se rend contre des supercheries peut-être ?). Il est d’ailleurs intéressant de voir comment l’aspect non-intuitif de la mécanique quantique a fait ressusciter certaines théories paranormales qui voit dans cette physique déroutante la source de tout ce que ces théories n’arrivaient pas à prouver jusque-là. Ceci malgré le fait que la plupart des physiciens rapprochent l’idée des psiristes selon laquelle l’esprit pourrait influencer les mesures réalisées à celle “des tables tournantes du XIXème siècle”.

Dans sa neuvième leçon, Michel de Pracontal présente l’un des plus importants ressorts des imposteurs : l’usage exagéré de termes scientifiques à tout va, créant un galimatias incompréhensibles qui permet de couvrir d’une couche scientifique un discours qui s’avère, au mieux vide de sens, au pire totalement faux et contraire à ce que la science énonce comme faits prouvés par l’expérience. Ainsi on navigue entre mots ayant des doubles sens, métaphores abusives, analogie incongrues, référence au sens commun pour justifier n’importe quoi, utilisation de termes du langage courant dans des sciences qui leur donnent un sens tout autre. Michel de Pracontal fait d’ailleurs référence au livre “L’âge du capitaine” de Stella Baruk concernant le cas particulier des mathématiques pour ce dernier point.

Michel de Pracontal fait aussi référence au fameux article d’Alain Sokal qu’il avait fait publié dans une revue américaine nommée SocialText malgré le fait qu’il fut vide de sens et rempli de termes utilisés de manière abusive. Le but de l’article de Sokal était justement de démontrer les torts possibles quand la science est utilisée pour donner une assurance de valeur. C’est d’ailleurs quelque chose qu’Alain Sokal et Jacques Bricmont ont par la suite dénoncé (l’usage par l’article) dans un ouvrage intitulé “Impostures intellectuelles” qu’il me semble indispensable d’ajouter à ma liste de lectures.

Dans la dernière leçon de son ouvrage, Michel de Pracontal nous parle de la non-réfutabilité des théories des imposteurs scientifiques. Il ne faudrait pas en effet qu’ils puissent être remis en cause! Il parle ainsi de ce que Karl Popper appelle la réfutabilité. Que l’expérience ne suffit pas et que par exemple un mauvaise prédiction en astrologie n’invalide par, selon les tenants de cette pseudo-science, les principes sur laquelle elle est basée. Termes vagues, raison cachée non prise en compte, etc il y a forcément quelque chose qui va permettre de retomber sur ses pattes. Mais il faut faire attention, il existe en science de vraies théories qui ne sont pas pour autant réfutable, et la Théorie des Cordes en est un bon exemple. Pour l’instant les développements théoriques réalisés ne permettent pas de la tester pour la valider ou l’invalider. Ceci n’en fait pas, bien sûr, une théorie aussi farfelue que l’astrologie, car elle n’est pas impossible dans le principe. Elle englobe les théories physiques actuelles et repose sur de solides édifices mathématiques. Michel de Pracontal pointe ensuite le fait qu’il existe des domaines de recherche qui ne peuvent pas être jugées à l’aune des critères de Popper comme l’Histoire par exemple. Pour citer Pracontal : “Le modèle des sciences de la nature ne s’applique pas à toutes les formes de connaissances et de théories”.

Une question reste en suspend : une autre science reste-t-elle possible ? Selon les pseudo-scientifiques ou les alter-scientifiques : oui. Mais c’est là la graine qui nourrit les imposteurs, car finalement, si tout ceci devient prouvé, ceci devient une science … Pour paraphraser Groucho Marx et citer Michel de Pracontal, “l’imposteur scientifique ne voudrait pour rien au monde faire partie d’un club scientifique qui serait disposé à l’accepter comme membre”.

En conclusion

Après la lecture de ce livre, j’ai pu découvrir qu’il fait partie des fondamentaux de beaucoup quand à la critique (dans son sens le plus classique) de la science d’hier et d’aujourd’hui. J’ai appris énormément sur tous ces moments de l’Histoire de la Science où certains ont tenté d’apporter des choses, bonnes ou mauvaise avec la science comme arme. Sur leurs méthodes, sur les résultats bons ou mauvais qui en sont ressortis. On grandit en tant que citoyen baignant dans cet univers trop complexe pour être compris, mais indispensable à nos vies.

Et, outre la lecture même du livre qui donne une vision, non pas pessimiste, mais équivalent à celle d’un néon blanc qui révèlerait les failles et le teint blafard de certaines facettes de ce que l’on appelle de la science au sens large, ces différentes histoires me font dire qu’il est très complexe de se faire une idée concrète d’un sujet sans faire des recherches extensives sur ce à quoi l’on s’intéresse. Il est en effet très rapide de se faire berner par des imposteurs en mal de reconnaissance, par des scientifiques de qualité qui se sont fait bernés ou qui auraient besoin de recouvrer un prestige disparu avec les années ou jamais atteint.

Cela me laisse une sorte d’amertume car ce livre révèle ce qu’est finalement une facette de la  science et son traitement et retire ce vernis qu’on nous fait lui donner à travers les merveilles qu’elle a pu réaliser.

Ne vous méprenez pas, c’est un très bon livre et une œuvre indispensable à lire, mais elle aura tendance à remuer certaines de vos préconceptions ou idées et d’éclairer certains évènements sous un regard nouveau et implacable.

Ce livre fait partie d’une sorte de corpus (avec “Denialism” de Michael Specter, “Alterscience” de Alexandre Moatti, “La croyance au paranormal: Facteurs prédispositionnels et situationnels” de Jean-Michel Abrassart et d’autres bien sûr) qui est un mal nécessaire pour toute personne souhaitant pouvoir comprendre ce qui est réellement scientifique, et ce qui ne l’est pas. La science est en effet devenue le cœur de toutes les avancées technologiques et presque sociétales de notre temps et il ne fait pas oublier ou se situe la limite que certains voudraient voir disparaître (consciemment ou non) entre science, pseudo-science, alter-science, science-fiction, fantastique, miracles, etc.

Un livre qui n’a rien à voir

La Nuit des Temps - crédit : goodreads.com - http://goo.gl/JUvtSI
La Nuit des Temps - crédit : goodreads.com - http://goo.gl/JUvtSI

 

Comme livre qui n’a rien à voir, j’ai décidé de choisir l’un des romans les plus connus de René Barjavel : La nuit des temps. Il s’agit selon moi d’un chef d’œuvre du fantastique paru en 1968 aux Presses de la Cité. On peut d’ailleurs le retrouver en poche pour ceux qui préfèreraient un format plus petit.

L’histoire est celle d’un journaliste qui participe à la couverture d’une découverte sensationnelle au pôle sud : la découverte d’une anomalie sous la glace et qui s’avère être une capsule ayant plus de 400000 ans et hébergeant deux personnes : une homme et une femme. La femme est réveillée et elle fait découvrir un monde inconnu où les règles sont différentes, la science plus avancée qu’aujourd’hui et le véritable amour impossible. René Barjavel nous raconte cette histoire de manière haletante, en mélangeant histoire d’amour, science-fiction et il nous livre ici un chef d’œuvre de la littérature fantastique du XXème siècle. Pour vous dire à quel point ce livre se dévore : j’ai du lire les presque 400 pages de ce livre en un peu plus de 3 heures. Et ceci plusieurs fois … Je ne peux donc que vous le recommander très chaudement !

Un livre que j’aimerais lire

Gödel Escher Bach : Les brins d'une guirlande éternelle - crédit : amazon.fr - http://goo.gl/rl5gIv
Gödel Escher Bach : Les brins d'une guirlande éternelle - crédit : amazon.fr - http://goo.gl/rl5gIv

 

À force d’écouter des épisodes de Podcastscience où les mathématiciens en chef que sont NicoTupe et Robin parlent du livre “Gödel Escher Bach : Les brins d’une Guirlande Éternelle” ou GEB pour les intimes, de Douglas Hofstadter, je me dis de plus en plus que je ne peux pas y échapper et qu’il va falloir que je le lise à un moment ou à un autre. De ce que je peux comprendre des résumés, ce livre est culte, et ce pour une très bonne raison : il est capable d’embrasser différents domaines de la science et de montrer de quelle manière les mathématiques permettent de les relier de manière harmonieuse et notamment comment, et c’est ce qui fait le nombre du livre, on peut relier la musique de Bach, les gravures d’Escher et la logique mathématique sur laquelle travaillait Gödel.

Un programme pour le moins alléchant ! Ce livre intègre donc la longue liste de livre que j’aimerais vraiment lire. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas juste de le lire pour l’avoir fait, mais de le lire pour mieux comprendre le monde qui nous entoure.

Quote

Quoi de mieux qu’une citation de monsieur Karl Popper  en ce qui concerne la science, les impostures et un moyen de réfuter la non-science ?

Our knowledge can only be finite, while our ignorance must necessarily be infinite.

Karl Raimund Popper

Essay, 'On the Sources of Knowledge and of Ignorance', in Conjectures and Refutations: The Growth of Scientific Knowledge (1962), 28.

Plugs et liens évoqués

Conclusion

Que vous ayez aimé ou pas, surtout, ne restez pas à regarder les championnats d’Europe d’Athlétisme. Envoyez-moi des courrier, des commentaires, de like sur la page Facebook, des tweets, des retweets, de l’enduit à joint, j’en ai besoin pour finir de plâtrer un mur ou l’oeuvre complète de Jean-Paul Delahaye si jamais vous avez assez des livres bien écrits.

Vous pouvez retrouver LisezLaScience sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com et vous pouvez me contacter sur twitter sur @LisezLaScience ou sur la page Facebook associée https://www.facebook.com/LisezLaScience et le podcast est accessible sur podcloud http://lisezlascience.podcloud.fr/ et sur podcastfrance  http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science .

Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.com

Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-7”

Prochain épisode

On se retrouve le 31/08/2014 pour un nouvel épisode sur “Désir d’Infini” de Trinh Xuan Thuan.

D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.

Les références des livres évoqués

  • La Mémoire de l’eau
    • ISBN : 270711894X (ISBN13 : 978-2707118943)
    • Auteur : Michel de Pracontal
    • Nombre de pages : 227 pages
    • Date de parution : 02/03/1999 chez La Découverte
    • Prix : 15,00 € chez Amazon ou 27,00 € à la Fnac
  • La femme sans nombril
    • ISBN : 2749103517 (ISBN13 : 9782749103518)
    • Auteur : Michel de pracontal
    • Nombre de pages : 229 pages
    • Date de parution : 01/02/2005 chez Le Cherche Midi
    • Prix : 2,79 € chez Amazon ou 3,70 € chez la Fnac
  • Les gènes de la violence
    • ISBN : 2749111137 (ISBN13 : 9782749111131)
    • Auteur : Michel de Pracontal
    • Nombre de pages : 285 pages
    • Date de parution : 09/10/2008 chez Le Cherche Midi
    • Prix : 24,00 € chez Amazon ou la Fnac
  • Kaluchua  - Cultures, techniques et traditions des sociétés animales
    • ISBN : 2020513064 (ISBN13 : 9782020513067)
    • Auteur : Michel de Pracontal
    • Nombre de pages : 187 pages
    • Date de parution : 14/10/2010 chez le Seuil
    • Prix : 17,20 € chez Amazon ou la Fnac
  • L’imposture scientifique en 10 leçons
    • ISBN : 2020639440 (ISBN13 : 978-2020639446)
    • Auteur : Michel de Pracontal
    • Nombre de pages : 378 pages
    • Date de parution : 08/04/2005 chez le Seuil
    • Prix : 9,60 € chez Amazon ou la Fnac
  • Surely you’re joking Mister Feynman
    • ISBN : 0393316041 (ISBN13: 9780393316049)
    • Auteur : Richard P Feynman
    • Nombre de pages : 350 pages
    • Date de parution : 12/05/1997 chez W. W. Norton & Company
    • Prix : 13, 26 € chez Amazon ou 7,98€ chea la Fnac
  • Alterscience. Postures, Dogmes, Idéologies
    • ISBN : 2738128874 (ISBN13 : 9782738128874)
    • Auteur : Alexandre Moatti
    • Nombre de pages : 336 pages
    • Date de parution : 17/01/2013 chez Odile Jacob
    • Prix : 23,90 € chez Amazon ou la Fnac
  • Quand les poules auront des dents
    • ISBN : 2020128861 (ISBN13: 9782020128865)
    • Auteur : Stephen Jay Gould
    • Nombre de pages : 478 pages
    • Date de parution : 17/05/1991 chez le Seuil
    • Prix : 10,10 € chez Amazon ou la Fnac
  • L’âge du capitaine
    • ISBN : 2020183013 (ISBN13: 9782020183017)
    • Auteur : Stella Baruk
    • Nombre de pages : 355 pages
    • Date de parution : 01/01/1998 chez le Seuil
    • Prix : 8,10 € chez Amazon ou la Fnac
  • Impostures Intellectuelles
    • ISBN : 2738105033 (ISBN13 : 978-2738105035)
    • Auteur : Alain Sokal, Jean Bricmont
    • Nombre de pages : 276 pages
    • Date de parution : 02/10/1997 chez Odile Jacob
    • Prix : 22,90 € chez Amazon ou la Fnac
  • La croyance au paranormal: Facteurs prédispositionnels et situationnels
    • ISBN : 613154901X (ISBN13: 9786131549014)
    • Auteur : Jean-Michel Abrassart
    • Nombre de pages : 104 pages
    • Date de parution : 19/11/2010 chez Editions Universitaires Europeennes
    • Prix : 39,00 € chez Amazon
  • Denialsm : How Irrational Thinking Hinders Scientific Progress, Harms the Planet, and Threatens Our Lives
    • ISBN : 1594202303 (ISBN13: 9781594202308)
    • Auteur : Michael Psecter
    • Nombre de pages : 304 pages
    • Date de parution : 26/10/2010 chez Penguin Books
    • Prix : 12,48 € chez Amazon ou 6,65 € chez la Fnac
  • La Nuit des Temps
    • ISBN : 2266023039 (ISBN13: 9782266023030)
    • Auteur : René Barjavel
    • Nombre de pages : 394 pages
    • Date de parution : 01/01/1988 chez Pocket
    • Prix : 7,30 € chez Amazon ou la Fnac
  • Gödel Escher Bach : Les brins d’une Guirlande Éternelle
    • ISBN : 2100523066 (ISBN13: 978-2100523061)
    • Auteur : Douglas Hofstadter, Traducteurs : Jacqueline Henry, Robert French
    • Nombre de pages : 883 pages
    • Date de parution : 05/11/2008 chez Dunod
    • Prix : 50,00 € chez Amazon ou la Fnac

Vous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-7

 

En cours de lecture

LisezLaScience - 6 - Laser : 50 ans de découvertes

[audio https://ia902502.us.archive.org/21/items/LLS-6-Lasers50ansDeDecouvertes/episode-6-Lasers50ansDeDecouvertes.mp3]

Il y a deux semaines, Clifford Pickover nous a emmené à travers 12 000 ans d’histoire de la médecine avec “Le Beau Livre de la Médecine : Des sorciers guérisseurs à la microchirurgie”. Nous avons appris comment cette science s’est développée et nous avons pu découvrir l’histoire de certains hommes et femmes qui ont cherché à comprendre et soigner les maux qui ont émaillés l’Histoire de l’Humanité.

Cette semaine, nous allons parler d’un domaine bien différent : La physique des lasers et leurs applications avec “Laser : 50 ans de découvertes”. Ce livre a été coordonné par Fabien Bretenaker et Nicolas Treps afin de nous faire découvrir le principe de fonctionnement des lasers ainsi que leurs utilisations, en allant de celles de tous les jours à celles que l’on ne pourrait même pas imaginer!

Laser : 50 ans de découvertes de F. Bretenaker et N. Treps. Crédits goodreads : http://goo.gl/7sspwU
Laser : 50 ans de découvertes de F. Bretenaker et N. Treps. Crédits goodreads : http://goo.gl/7sspwU

Sommaire

  • Quelques mots sur Fabien Bretenaker et Nicolas Treps
  • Le livre “Laser : 50 ans de découvertes”
  • Un livre qui n’a rien à voir
  • Un livre que j’aimerais lire
  • Une quote
  • Plugs

Un auteur

Fabien bretenaker. Crédit : france culture. http://goo.gl/w9xpvw
Fabien bretenaker. Crédit : france culture. http://goo.gl/w9xpvw
Nicolas Treps. Crédit : france culture. http://goo.gl/SLKhwM
Nicolas Treps. Crédit : france culture. http://goo.gl/SLKhwM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fabien Bretenaker et Nicolas Treps sont tous deux des scientifiques de haute volée comme on en rencontre peu. Tous les deux issus de l’École Polytechnique, ils ont chacun réalisé des thèses, puis des recherches dans le domaine très large des lasers et de l’optique.

Fabien Bretenaker de son côté est aujourd’hui Directeur de Recherche au CNRS. Né à Metz en 1966, son parcours scientifique commence ainsi à l’École Polytechnique où il va notamment réaliser un DEA sur les lasers. Une fois obtenu, il réalisera une thèse CIFRE (à moitié dans le public, et à moitié dans une entreprise) à Rennes en lien avec la société Sagem. Une fois sa thèse soutenue en 1992, il poursuit quelques années chez Sagem avant d’entrer au CNRS en 1994 en tant que chargé de recherches dans le laboratoire où il avait réalisé sa thèse. Dix ans plus tard, il intègre le laboratoire Aimé Cotton de l’Université Paris Sud et il participe depuis 2005 à divers cours et notamment sur la physique des lasers du tronc commun du M2 « Lasers et matière » de l’École Polytechnique. Ses travaux de recherche couvrent différents domaines de la physique et plus particulièrement de l’optique avec des applications dans des domaines aussi variés que l’informatique quantique ou l’usage des lasers dans les radars.

Au cours de sa carrière, il a publié de nombreux articles touchant ces technologies de près ou de loin, il a aussi été auteur ou co-auteur de cinq brevets et reçu un certain nombre de distinctions dont notamment : le prix Fabry de Gramont de la Société Française d’Optique en 1992 mais aussi le prix IBM « Jeune chercheur » de la Société Française de Physique en 1993, ainsi que le prix Fresnel de la Société Européenne de Physique en 2000. Vous allez me dire que je ne choisis que des livres dont les auteurs sont sérieux et distingués de toutes parts. Oui. Étonnamment ils sont de meilleure qualité que ceux écrits par des arrivistes.

De son côté Nicolas Treps, plus jeune, ne démérite absolument pas ! Aussi élève de l’École Polytechnique dont il est sorti en 1994, il a réalisé son DEA à l’ENS et a enchaîné avec une thèse, bien sûr sur le thème des lasers, qu’il a réalisé au Laboratoire Kastler Brossel en 2001. Aujourd’hui il est Maître de Conférences à l’Université Pierre et Marie Curie au sein de ce laboratoire où il travaille notamment sur les propriétés quantiques de la lumière ou encore les mesures de très grande sensibilité.

Tout comme Fabien Bretenaker, les grands esprits se rencontrent il faut croire, il a remporté le prix Fabry de Gramont de la Société Française d’Optique en 2010. Il a aussi reçu un autre prix en 2013, le prix Jean Jerphagnon pour récompenser son esprit d’entrepreuneuriat et sa volonté, en tant que chercheur reconnu mondialement, de transférer des résultats de recherche dans le monde de l’entreprise. Il a en effet créé une société nommée CAILabs pour valoriser certains de ses résultats de recherche.

Histoire de bien finir, ces deux messieurs ont reçu le prix Arnulf Françon 2011 qui vise à récompenser des ouvrages dédiés à l’enseignement de l’optique dans le supérieur.

Du lourd quoi.

Un livre

Avant-propos

Alors attention, je viens juste de dire que ce livre a été récompensé pour sa capacité à servir de support pour l’enseignement de l’optique dans le supérieur. Oui. Mais c’est surtout un fabuleux livre de vulgarisation, très accessible, sur l’optique et les lasers. On peut comprendre ce que les auteurs nous expliquent. Pour avoir commencé un “Que sais-je?” sur les lasers qui date de fin 70 auquel j’ai pas compris grand chose, je peux vous l’assurer !

Fabien Bretenaker et Nicolas Treps ont d’ailleurs su s’entourer d’un grand nombre de contributeurs, près d’une quinzaine, afin de faire émerger un ouvrage de très haute tenue et réalisé par les personnes les plus compétentes dans leurs domaines respectifs.

D’ailleurs, histoire de ne pas bouder son plaisir, cet ouvrage est aussi une contribution forte de la Société Française d’Optique: Michèle Leduc et Emmanuel Rosencher, respectivement Vice-Présidente et Président sortant de la SFO, ont en effet été d’une grande aide aux deux auteurs pour la réalisation de ce livre.

Pour finir : les deux auteurs se sont payés le luxe d’une préface par Charles H. Townes, qui n’est rien de moins que l’un des inventeurs du masers, un laser mais avec des micro-ondes, dont le principe est justement à l’origine de l’extension aux lasers. Il obtint d’ailleurs le prix nobel pour ses travaux dans le domaine. La classe quand même !

La revue

Ne craignez rien, ce livre ne va pas vous perdre dans d’innombrables informations incompréhensibles sur les lasers. Non, les auteurs sont bien meilleurs que cela. Ils arrivent, à travers le premier chapitre, à reprendre depuis le début ce dont il s’agit : qu’est ce que la lumière, qu’est ce qui différencie un laser de la lumière “courante”, comment est-ce qu’il marche, etc. Tout ceci est parsemé de rappels historiques, de schémas très clairs et de quelques formules histoire de contenter les plus physiciens d’entre nous. Ceci forme une base parfaite et indispensable pour poursuivre la lecture et découvrir les applications des lasers, mais aussi certains des aspects les plus étonnants et incroyables de certaines d’entre elles.

On apprend par exemple qu’il existe des lasers de toute sorte : solides (en rubis pour les plus connus), liquides à colorants ou à gaz avec, bien sûr, des usages extrèmement différents. Ces lasers peuvent aussi varier de manière très forte en ce qui concerne leur taille : de ceux de plusieurs mètres que l’on trouve par exemple à Bordeaux pour la fusion, ou aussi petit qu’un brin d’ADN. On découvre aussi que les lasers sont un peu de toutes les couleurs, du rouge classique au bleu des blu-ray voire à l’infra-rouge ou à l’ultraviolet.

On peut aussi se demander : à quoi peut bien servir un laser si ce n’est mettre un peu d’ambiance dans les soirées arrosées du samedi soir dans des boîtes de nuits surchauffées où reigne, parfois, les musiques syncopées et les surplus d’hormones de nos jeunes en quête d’un peu d’amour? Hum.

Dans l’industrie par exemple on peu les retrouver pour la découpe précise de matériaux comme pour l’horlogerie de précision avec la découpe de ces pièces minuscules et magnifiques des montres suisses d’exception. On en retrouve bien sûr dans les fibres optiques qui vous permettent d’accéder aux contenus fantastiques que ce podcast cherche à vous mettre à disposition. On les utilise en médecine pour divers usages : correction de myopie, épilation définitive (j’ai d’ailleurs failli choisir une quote en rapport, mais je trouvais finalement cela un peu déplacé), cautérisation de vaisseaux sanguins, traitement de gencives, destruction de calculs rénaux, etc. Si vous êtes dans le batîment vous utilisez des lasers pour mesurer des distances de manière précise, et si vous êtes dans les forces de police, vous en utiliserez pour mesurer la vitesses des automobiles sur les routes.

On pourrait croire, décrit comme cela, que les auteurs ne font que survoler les différents sujets, mais pas du tout. Après avoir présenté l’ensemble des applications potentielles, ils vont entrer dans le détail de certaines d’entre elles afin d’en expliquer les tenants et les aboutissants.

On apprend par exemple les différents usages des lasers dans la communication : le principe de fonctionnement des fibres optiques qui servent de support à l’Internet mondial, l’usage de différents types de laser pour la lecture des supports optiques comme le CD, le DVD ou encore le Blu-ray. On découvre aussi, ou re-découvre pour ceux qui avaient écouté l’épisode 62 de Podcastscience intitulé “La géologie pour sauver des vies”, les LIDAR, l’équivalent des radars mais dans le domaine optique, notamment utilisés pour l’analyse de polluants dans l’atmosphère ou pour l’analyse précise de la topographie de terrains.

Autre usage tout aussi incroyable des lasers que j’avais découvert il y a quelques années : avec des impulsions ultra-courtes, on peut observer des phénomènes ultra-brefs comme les réactions chimiques par exemple. De la même manière, ces impulsions ultra-brèves permettent de réaliser l’ablation de surface de matériaux ou encore de faire de la chirurgie optique qui ne détruira pas les tissus. On a d’ailleurs vu très récemment le télescope Alma annoncer changer d’horloge atomique et passer à l’utilisation d’un maser à hydrogène afin d’être encore plus stable et plus précis dans le temps et de pouvoir créer un radiotélescope par interférométrie aussi grand que la Terre ! Truc de ouf malade quoi.

Sans parler de l’usage qui est fait de laser sous terre afin de mesurer des distances de manière ultra-précise dans le but de détecter des ondes gravitationnelles comme pour l’expérience franco-italienne Virgo.

J’ai enfin découvert dans ce livre que les lasers peuvent refroidir ! En effet, en créant des ondes stationnaires, on arrive à arrêter des atomes, et donc les refroidir ! On piège ainsi les atomes, ce qui permet de réaliser diverses expériences et notamment la création de condensat de Bose-Einstein.

En conclusion

J’ai été assez impressionné par ce livre à vrai dire : il arrive à aborder des sujets qui sont théoriquement assez avancés sans trop perdre le lecteur tout en présentant tout un tas d’applications les plus facinantes les unes que les autres. Il y a quand même quelques équations et parfois il est nécessaire de se creuser un peu la tête pour tout comprendre. Ceci n’empêche pas, malgré tout, de pouvoir sauter ces passages pour aller aux éléments essentiels.

Il y a aussi, comme je l’ai expliqué un grand nombre d’applications qui sont présentées, et pour chacune, les auteurs décrivent les aspects théoriques autant que les usages dans ces domaines d’applications. Pour ceux qui ont des inclinations particulières pour certains domaines, ils pourront trouver pléthores d’exemples dans ceux qui les intéressent.

Autre point intéressant : ce livre est en couleurs, et étant abondamment illustré, on est à l’aise avec les illustrations, les croquis et les schémas pour comprendre les descriptions données et mieux intégrer les concepts et applications présentés.

Un livre qui n’a rien à voir

Star Trek - L'histoire non officielle de toute la saga intergalactique. Crédit : goodreads. http://goo.gl/b16wOi
Star Trek - L'histoire non officielle de toute la saga intergalactique. Crédit : goodreads. http://goo.gl/b16wOi

Pour ceux qui ne le savent pas, je suis un trekkie. Pour les autres, ben vous le savez déjà. Un trekkie, pour ceux qui ne connaissent pas le principe c’est un fan de star trek. Et pas de star wars. Ne confondons pas tout s’il vous plaît. Vous être vraiment impossibles ! Les fan de star wars sont justes des gens qui n’ont pas de vie sociale. Ceux de star trek sont … bon, donc! Le livre dont je voulais vous parler aujourd’hui est “Star Trek - L'histoire non officielle de toute la saga intergalactique”.

Cet ouvrage très bien illustré alterne récits historiques, anecdotes et témoignages divers et variés, de fans pour la plupart mais cela va de responsables de fanzine dédiées à star trek jusqu’à des astronautes qui sont vraiment alés dans l’espace. Il présente d’ailleurs une histoire pas si rose finalement : faite d’égo démesurés, de luttes d’influence, de tractations étranges, la vie des médias quoi. L’envers du décor d’un phénomène qui émerveilla depuis plus de quarante ans et qui fut précurseur dans bien des domaines : la légende veut ainsi que les communicateurs de Star Trek soient les ancêtres de nos téléphones portables.

Je crois que ce que décrit bien le livre c’est aussi la vision de Gene Rodenberry de la science et des interactions entre humains. Malgré toutes les choses que l’on peut dire sur cet homme, il a su montrer un monde où la science apporte une vision positive et où le racisme n’a pas sa place (il s’agissait du premier “show” avec un personnage principal qui était une femme noire). En tout cas, si vous êtes un trekkie comme moi, ruez-vous sur ce livre où vous apprendrez plein de choses sur votre série préférée !

Un livre que j’aimerais lire

L'âge du capitaine. Crédit : goodreads. http://goo.gl/6CxJfq
L'âge du capitaine. Crédit : goodreads. http://goo.gl/6CxJfq

Bon, des livres que j’aimerais lire, il y en a plein. Je vais vous parler aujourd’hui d’un livre que j’ai découvert, je ne sais plus comment, et qui se trouve être dans la même veine de celui que je vous ai présenté lors du précédent épisode. Il s’agit de “L’âge du capitaine” de Stella Baruk.

L’idée qu’elle défend dans ce livre me semble tout à fait indispensable à inculquer à quiconque se trouvant impliqué dans l’enseignement de nos petits banbins (parents-élèves-professeurs) : il n’est pas nécessaire de stigmatiser l’erreur à l’école et notamment en mathématiques, mais plutôt (et c’est quelque chose de plus large que pour les mathématiques) de l’analyser afin d’en tirer des leçons afin de ne pas les reproduire et d’arriver à donner du sens à ce que l’on apprend à l’école. Le titre de ce livre “L’âge du capitaine” s’entend comme la question ultime de tout énoncé sans aucun sens du type “J’ai dix poules, le filet du pêcheur remonte trois poissons : quel est l’âge du capitaine?” en face duquel les enfants ont parfois l’impression de se retrouver si le sens est perdu en route.

Stella Baruk est professeur de mathématiques, et défend depuis quelques années cet état de fait : les mathématiques sont utilisées pour noter, et leur enseignement est ainsi perçu comme une certaine violence. De plus, les termes utilisées en mathématiques sont parfois utilisés dans un sens autre/différent par rapport au langage courant, renforçant les mécompréhensions que certains élèves pourraient avoir.

Il me semble qu’il est indispensable de comprendre cela pour que les mathématiques, qui sont omniprésentes dans notre monde d’aujourd’hui, puissent redevenir un outil à l’usage du citoyen, et non plus juste un moyen de l’évaluer et de le plonger dans la médiocrité.

Ouais, c’est mon quart d’heure militant, mais vous l’aurez compris, un livre que j’aimerais lire !

Quote

Cette citation est du baron Robert Winston, médecin, scientifique et homme politique anglais :

Nearly all inventions are not recognised for their positive side either when they're made. So, for example, scientists didn't go out to design a CD machine: they designed a laser. But we got all sorts of things from a laser which we never remotely imagined, and we're still finding things for a laser to do.

Robert Winston

Plugs et liens évoqués

Conclusion

En tout cas que vous ayez aimé ou pas, surtout, ne restez pas devant le tour de France. Exprimez-vous à travers des courriers, des commentaires sur le blog, des likes sur Facebook, des tweets, des retweets, des chewing-gums californiens ou envoyez-moi l’oeuvre complète de Monsieur Simon Singh si jamais elle ne vous sert que de brouillon quand vous avez des idées qui vous passent par la tête.

Vous pouvez retrouver LisezLaScience sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com sur lequel vous pouvez me contacter et commenter les épisodes. Vous pouvez aussi me contacter sur twitter sur @LisezLaScience et le podcast est accessible sur podcloud, sur podcastfrance (http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science) et aussi sur l’antenne de podradio.

Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.com. Je ne fais pas encore les fax, mais si vraiment c’est la seule chose que vous pouvez faire, je vous donnerais un numéro !

Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-6”.

Prochain épisode

On se retrouve le 03/08/2014 pour un nouvel épisode sur le livre de Michel de Pracontal : “L’imposture scientifique en 10 leçons’”.

D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.

Les références des livres évoqués


  • Laser : 50 ans de découvertes

    • ISBN : 2759805174 (ISBN13 : 9782759805174)

    • Auteur : Fabien Bretenaker, Nicolas Treps, Michèle Leduc, Emmanuel Rosencher, Charles-H Townes (Préface)

    • Nombre de pages : 179 pages

    • Date de parution : 30/04/2010 chez EDP Sciences

    • Prix : 20 € chez Amazon



  • Star Trek - L'histoire non officielle de toute la saga intergalactique

    • ISBN : 2258103800 (ISBN13 : 978-2258103801)

    • Auteur : Robert Greenberger

    • Nombre de pages : 256 pages

    • Date de parution : 17/10/2013 chez Hors Collection

    • Prix : 29,90 € chez Amazon ou la Fnac



  • L’âge du capitaine

    • ISBN : 2020183013 (ISBN13 : 978-2020183017)

    • Auteur : Stella Baruk

    • Nombre de pages : 355 pages

    • Date de parution : 01/01/1998 chez le Seuil

    • Prix : 8,10 € chez Amazon ou la Fnac



Vous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-6