Lisez La Science

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Parler de livres de science pour donner envie de les lire

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LisezLaScience est un podcast dédié aux livres de science. L’idée de ce podcast est de faire des revues de livres scientifiques ou traitant de sujets scientifiques. L’objectif est d’en donner un aperçu qui vise à donner envie de pousser la découverte et de les lire !

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LisezLaScience - 11 - La Structure des Révolutions Scientifiques de Thomas S. Kuhn

Lors du dernier épisode (non hors-série) de LisezLaScience, j’avais parlé du livre d’Étienne Klein “Le Temps (qui parle?)” où il tentait de répondre aux questions d’enfants sur le temps, la manière dont il s’écoule et celle avec laquelle il fuit entre les doigts, avec ce regard de physicien et philosophe spécialiste du sujet qu’on lui connait.

Comme l’explique Étienne Klein dans ses différents ouvrages, l’évolution de la conception du temps a accompagné la science, et ses révolutions, depuis que l’Homme s’intéresse au monde qui l’entoure. Ces révolutions, leur fonctionnement et leur structuration, ont été théorisées et Thomas Kuhn a apporté sa pierre à ces réflexions via son livre “La Structure Des Révolutions Scientifiques” dont nous allons parler aujourd’hui. L’auteur va ainsi aborder dans cet ouvrage comment ces révolutions scientifiques se sont construites et comment les paradigmes évoluent bien différemment de ce que l’on pourrait penser de prime abord.

La Structure des Révolutions Scientifiques - T.S. Kuhn - Champs Flammarion

Sommaire

  •      Quelques mots sur Thomas Kuhn
  •      Le livre “La Structure Des Révolutions Scientifiques”
  •      Un livre qui n’a rien à voir
  •      Un livre que j’aimerais lire
  •      Plugs

Un auteur

Thomas S. Kuhn - crédit goodreads

Thomas Kuhn est un philosophe des sciences américain du XXème siècle. Issu d’Harvard où il étudia la physique, il obtient son doctorat en 1949 et enseigna notamment l’histoire des sciences que ce fut à Harvard, à Berkeley ou encore à Princeton et au MIT.

Au cours de sa carrière il reçu diverses distinctions comme le prix Howard Behrman en 1977, la médaille Sarton (décernée par la History of Science Society) en 1982 ainsi que le prix de la Society for social Studies of Science en 1983.

Le livre pour lequel il reste le plus connu est “La Structure des Révolutions Scientifiques” qui fut écrit du temps où il était à Harvard en 1962.

Le propos que Thomas Kuhn défend dans cet ouvrage, et qui fut assurément ce pour quoi il est le plus connu, est celui de changement de paradigmes scientifiques qui est selon lui à la base des notions de révolution scientifique. Selon lui les domaines scientifiques n’évoluent pas d’une manière linéaire et continue, mais d’une manière discontinue. Les discontinuités seront ces fameux changements de paradigmes.

Ce concept de changement de paradigme a été tellement important pour l’histoire des sciences, qu’un prix nommé “Thomas Kuhn Paradigm Shift Award” a été créé. Ce prix vise à récompenser les scientifiques présentants des théories originales, et dont la nouveauté de point de vue pourraient avoir des impacts importants si ces théories étaient acceptées largement.

En dehors de “La structure des révolutions scientifiques”, voici quelques-uns des ouvrages les plus connus de Thomas Kuhn : “The Copernican Revolution: Planetary Astronomy in the Development of Western Thought” paru en 1957, “The Function of Measurement in Modern  Physical Science” paru en 1961, “The Essential Tension: Selected Studies in Scientific Tradition and Change” paru en 1977 ou encore “Black-Body Theory and the Quantum Discontinuity, 1894-1912” paru en 1978.

Un livre

Avant-propos

Ce livre, “La structure des révolutions scientifiques”, a été traduit en seize langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires. Ce n’est pas rien quand même ! À vrai dire ce livre est même une référence pour un grand nombre de personne, notamment parce ce qu’il a remis en cause une vision de l’évolution de la science qui finalement ne collait pas à la réalité de son histoire en introduisant des concepts qui sont aujourd’hui des bases pour l’étude des sciences : théorie, paradigme, crise, révolution, etc.

Avant d’aborder le livre en lui-même je voulais aussi mentionner quelque chose qui est apparu lorsque j’ai fait quelques recherches sur la vie de Thomas Kuhn. Il semblerait, mais je ne suis pas un spécialiste du sujet et donc je mentionne cela pour rester complet sur la question, que les idées qu’il défend dans ses thèses sur la structure des révolutions scientifiques (pour paraphraser le titre du livre d’aujourd’hui) ou sur la manière dont les sciences sont construites, aient été proposées, avec un autre vocabulaire peut-être, par un certain Michael Polanyi, plusieurs années avant lui. Vous pouvez jeter un coup d’oeil sur la section dédiée de la page Wikipédia de Thomas Kuhn (en anglais) pour en savoir plus sur le sujet.

La revue

Thomas Kuhn va tout d’abord décrire dans l’introduction la problématique qui est, d’une certaine manière, sous-jacente au travail qu’il réalise à travers ce livre : certaines découvertes, certaines nouvelles théories posent problèmes aux historiens des sciences. En effet, elles ne s’inscrivent pas dans une évolution de la science par accumulation de découvertes, d’informations ou de précisions dans les expériences.

L’opinion de Thomas Kuhn est que la vision de la science, de ses concepts et de son évolution doit évoluer. Selon lui, les façons de la décrire jusqu’ici ne permettent pas de considérer de manière pertinente la jeunesse de nouvelles théories, la façon de considérer les expériences qui les font apparaître et les évènements qui les font remplacer les anciennes et devenir les standards pour les années suivantes.

Il faut bien noter que ce livre date des années soixante et que certains de ces concepts vous sont peut-être devenus familiers. Mais à l’époque ceci n’était pas le cas et le livre permet d’en prendre toute la mesure.

Pour structurer son propos, Thomas Kuhn commence tout d’abord par présenter la notion de science “normale”. Ceci lui permet ainsi de clarifier ce que l’on entend par là : le corpus de théories acceptées à l’instant présent et qui forment les modèles sur lesquels la science se base pour ses prédictions, auxquels adhèrent des groupes suffisamment grands pour former un consensus au sein de la communauté scientifique et définir des problèmes restants à résoudre, etc.

Arriver à cette science normale et établie n’est pas chose aisée, et Thomas Kuhn donne un grand nombre d’exemples pour expliquer qu’une jeune théorie est souvent accompagnée de nombreuses théories opposées desquelles elle va s’extraire. La théorie de l’électricité au XVIIIème siècle est un bon cas qui fait apparaître une variété assez grande de points de vue sur ce qu’était le phénomène avant que l’une d’entre elle ne fasse consensus et que les autres disparaissent, la plupart du temps, irrémédiablement.

Une fois établie de manière générale ce qu’il entend par “science normale” et la manière qu’elle a d’émerger, Thomas Kuhn déroule son raisonnement sur la manière dont les théories scientifiques se structurent avec notamment le concept, central pour lui, de paradigme. Ce paradigme va ainsi définir plusieurs choses: dans un premier temps “l’ensemble des principes et méthodes partagés par un groupe ou une communauté scientifique” (sic). Ce paradigme va aussi, et de manière plus générale, représenter des lois scientifiques, un ensemble d’expériences validant ce paradigme et structurant une certaine vision du monde, ainsi qu’un ensemble de croyances qui vont y être associées.

Une description un peu plus longue de la notion de paradigme peut d’ailleurs être retrouvée chez philosciences.com

De manière corollaire, un paradigme va définir un certain nombre d’expériences permettant de le mettre en évidence. À côté de celles-ci d’autres vont soulever des problèmes car elles ne pourront pas être intégrées à la théorie associée au paradigme. Ces expériences, seront potentiellement plus tard la graine qui amenera à l’apparition “d’anomalies et de découvertes scientifiques” comme le dit Kuhn. Il donne ainsi l’exemple de diverses expériences réalisées durant le XVIIIème siècle qui ont conduit à la découverte, au même moment et par plusieurs scientifiques en même temps, du fait que l’oxygène était un gaz qui ne collait pas avec la théorie chimique des gaz de l’époque, celle du phlogistique. Priestley et Lavoisier ont ainsi été les scientifiques à l’oeuvre pour amener un nouveau paradigme dans le domaine. Ces diverses découvertes, à partir du moment où elles sont admises vont remettre en cause le paradigme et faire naître une crise dans la science en question.

Des crises plus profondes peuvent aussi naître de changement plus massifs. Changements qui ne sont finalement que l’aboutissement de petites craquelures tout au long de l’existence du paradigme. Et à force d’accumulation, ces changements vont pousser à la création d’un nouveau paradigme basé sur une théorie structurellement différente. Le genre de paradigme que Kuhn cite pour illustrer son propos serait ceux des diverses théories de mécanique célestre de  Ptolémée, Galillé et ensuite Newton. L’apparition d’une crise résulte finalement d’une incapacité du paradigme “mourant” à permettre par exemple un certain niveau de précision dans les applications concrètes, la résolution de problèmes et la science expérimentale.

Selon Thomas Kuhn ce sont ces énigmes, érigées en tant que source de crise, qui permettent l’apparition de nouveaux paradigmes. Nées de problèmes rencontrés par le paradigme actuel, elles vont devenir des éléments centraux pour le nouveau paradigme entrant, malgré les ajouts ad hoc que les résistants de l’ancien paradigme seront amenés à tenter d’apporter pour le conserver.

C’est ce changement nécessaire de paradigme, perçu par une communauté toujours plus croissante, qui impose la mise en place d’un nouveau paradigme (ce fameux paradigm shift dont on peut parfois entendre parler) pour répondre aux problèmes, énigmes, etc qui sont posés, par l’environnement et les expériences, à l’ancien paradigme qui ne saurait y trouver des réponses. Il est bon de noter que l’on parle aussi de révolution, car c’est ce que l’on a aussi tendance à dire pour ce paradigme shift, lors que “une connaissance nouvelle remplace l’ignorance, au lieu de remplacer une connaissance différente et incompatible” pour citer Kuhn.

Un point que Kuhn ne cesse de répéter, et qui est central dans cette notion de changement de paradigme, c’est que “les différences entre paradigmes successifs sont nécessaires et irréconciliables”. Est-ce d’ailleurs à cause de ces différences fondamentales ou des nouveaux problèmes que le nouveau paradigme peut résoudre que ce shift se produit ? Toujours est-il que la vision du monde qui se trouve révélée change totalement. En effet, le prisme à travers nous étudions le monde, nous le classifions, se transforme et peut donner une image nouvelle. Les scientifiques ne voyaient que des trajectoires irrémédiables dans un temps et un espace fixes, et maintenant ceux-ci s’influent mutuellement de manière dynamique. L’atome n’est plus un système planétaire, mais un système dont les électrons ont des probabilités définies de se trouver à un endroit ou à un autre.

Un point qui pourrait être remonté par certains d’entre vous serait : il est ici question de révolution, mais elle nous semblait invisible : comment cela se fait-il ? De là d’ailleurs proviendrait peut-être, selon Kuhn, l’idée fausse que la science se serait construite de manière accumulative.

Comment cette invisibilité a-t-elle pu exister ? Selon Kuhn cela provient du fait que chaque paradigme produit, une fois la révolution intégrée, son corpus de manuels, de source d’informations sur les lois, le cadre, etc que le paradigme défini. Et les éléments associés toujours valables ou pertinent dans l’histoire des anciens paradigmes, ses scientifiques renommés et de référence, se retrouvent intégrés et cités dans les manuels des nouveaux paradigmes. L’Histoire de l’évolution de la science se trouvant souvent reléguée aux introductions et références obscures, se retrouve la plupart du temps réécrite à l’aune du nouveau paradigme en vigueur.

Pour finir Thomas Kuhn revient sur la manière dont il y a passage d’un paradigme à l’autre. Il lui semble complexe de dire que la “conversion” des scientifiques de l’un à l’autre se fasse de manière naturelle. Après tout, chacun des paradigmes, l’ancien et le nouveau, exprime une vision du monde différente, un ensemble de règles et de lois distinctes. Les scientifiques qui vont être des défenseurs de l’un ou de l’autre ne sauraient être convaincus par la logique de changer, car leurs arguments seraient exprimés dans leur propre système de référence. Selon Kuhn, seules les performances supérieures dans la résolution des problèmes d’un paradigme pourraient être une base pour permettre cette conversion. Et cependant ce n’est parfois d’ailleurs pas suffisant : la théorie copernicienne n’amenait par exemple pas une précision incommensurablent meilleure quand elle fut avancée. Il est souvent nécessaire de pouvoir, en plus, résoudre ou amener une lumière sur d’autres éléments qui n’étaient pas considérés par le paradigme précédent. Tout ceci sans parler de l’esthétique qui joue aussi un grand rôle dans l’acceptation des nouveaux paradigme.

En conclusion

Le livre de Thomas Kuhn, “La Structure des Révolutions Scientifiques” est un ouvrage qui fait référence sur la manière d’aborder les changements de paradigme dans les sciences. Même ce mot de paradigme est devenu maintenant un incontournable de la science quand il est question de résultat d’expérience ou de percée théorique amenant un regard (véritablement ou non) nouveau sur le champ étudié.

On pourra, à titre de dérive, citer la communication, limite marketing de marque de lessive, de certains média grands publics à vouloir parler de révolution pour tout et n’importe quoi. Mais il s’agit plus de cette fameuse dérive que d’une réalité du point de vue des chercheurs je pense.

Il est d’ailleurs étonnant de voir avec quelles précautions Thomas Kuhn débute son livre. Comme si il avait peur que son point de vue soit trop “révolutionnaire” et ne remette trop en cause le système de pensée de l’époque. Est-ce peut-être plutôt une grande humilité de sa part plutôt qu’une crainte de se voir rabrouer par la communauté scientifique de l’époque? Je ne saurais le dire ne connaissant pas assez le personnage.

La première partie du livre est un peu difficile à aborder. Il est vrai qu’il s’agit de la mise en place des termes et concepts de base. Mais ceci permet de fixer les bases des développements suivant et les exemples données, tout au long du livre, en font un objet de réflexions intenses sur la structure de la science. Ceci me fait d’ailleurs dire que, pouvoir comprendre la construction des concepts et des éléments sous-jacents qui ont amené les révolutions scientifiques, permet de mieux se figurer le fonctionnement de la science. Parfois, redonner du sens à ce qui est enseigner peut, peut-être, aider les étudiants à mieux comprendre et prendre du plaisir d'apprendre et faire la science.

En tout cas un livre que je recommande pour qui souhaite comprendre comment la science se construit et avance.

Un livre qui n’a rien à voir

Science in seconds - Hazel Muir - crédit : Quercus

Aujourd’hui, comme livre qui n’a rien à voir, je vous propose “Science minute” de Hazel Muir. Ce livre se place dans une collection de livres visant à fournir en deux pages (une de texte et une autre d’illustration du concept associé) de l’information sur un sujet en particulier. Celui-ci est sur la science en général et aborde divers thèmes : Géologie, Biologie, Physique des particules, etc. Dans cette collection on retrouve notamment “Mathématiques minute” de Paul Glendinning, “Philosophy in Minutes” de Marcus Weeks ou encore “Economics in Minutes” de Niall Kishtainy. C’est un petit livre (en taille), mais pas en nombre de page, et je trouve que c’est plutôt bien mené ! Cet objectif est plus difficilement réalisé dans “Mathématiques minutes” je trouve, où l’on se retrouve rapidement avec des concepts plutôt complexe à intégrer en peu de lignes. La spécifité du domaine considéré dans ce dernier est peut-être la raison première de cette différence. De mon côté j’ai lu la version anglaise, mais apparemment des traductions commencent à apparaître pour certains des livres. En tout cas, si vous lisez l’anglais (ou que vous achetez la version française) et que vous voulez avoir une description rapide des concepts scientifiques définis comme les plus importants par Hazel Muir, allez-y!

Un livre que j’aimerais lire

the Information: a history, a theory, a flood - Jeames Gleick - crédit : Vintage  

Aujourd’hui, le livre que j’aimerais lire est “The Information: A History, A Theory, A Flood” de James Gleick. Je vous ai déjà parlé de lui dans un précédent épisode à propos de son livre sur la théorie du Chaos et je suis un grand fan : cet homme-là est fantastique !

Ici il présente, en un ouvrage, ce qu’il est important de savoir sur la notion d’information, la théorie associée et la façon dont elle a structurée l’Homme avec un grand H. Au cours de ce livre il est censé aborder les divers femmes et hommes qui ont fait partie de cette histoire de l’information comme Ada Lovelace, Charles Babbage ou encore Claude Shannon.

J’ai eu la chance d’échanger par mail avec James Gleick et il m’a dit qu’une version française de ce livre devait sortir, mais je n’ai pas pu attendre et j’ai profité d’un voyage aux États-Unis pour l’acheter !

Plugs et liens évoqués

  • Si vous souhaitez en savoir plus sur Thomas Kuhn, je vous propose de jeter un coup d’oeil aux pages Wikipédia associées sur la version française : http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Samuel_Kuhn et anglaise : http://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_Kuhn
  • Lors de l’épisode #272 de Scepticisme Scientifique, Jean-Michel Abrassart a donné quelques références de lectures de psychologie anomalistique et de parapsychologie. Si ce sont des sujets qui vous intéressent, je vous conseille grandement son écoute : http://pangolia.com/blog/?p=1808
  • Lors de l’épisode #17 d’Anthropodcast, Jonathan Maitrot nous présente 7 livres sur l’anthropologie. Si il s’agit de l’un des sujets à propos duquel nous souhaiteriez avoir plus d’infos, je ne peux que vous enjoindre à aller l’écouter : http://www.anthropodcast.fr/livres-a-lire-en-anthropologie-pour-debuter/
  • Pour ceux qui ne suivraient que le podcast, vous pouvez aussi retrouver un billet sur le site à propos de Booklabpodcast ici : Découvrez des livres de science en anglais avec Booklabpodcast. Il s’agit d’un podcast en anglais mené par Dan Falk (auteur d’ouvrages variés comme The Science of Shakespeare ou Universe on a T-Shirt ou encore journaliste pour le New Scientist, le Globe, le Mail) et Amanda Gefter (elle écrit sur la physique, la cosmologie, comme dans Trespassing on Einstein’s Lawn et est une consultante pour le New Scientist ou encore Scientific American). C’est un podcast que m’a fait découvrir NicoTupe et pour ceux qui ne sont pas repoussés par l’anglais les épisodes sont de bonne qualité et on peut découvrir des livres de science qui ne sont pas (encore) abordés sur LisezLaScience! Pour avoir écouté tous les (4) épisodes, vous pouvez y aller les yeux fermés. Vous pouvez bien sûr suivre le podcast ainsi que ces deux co-créateurs sur les comptes twitter respectifs : @booklabpodcast  @danfalk et @amandagefter
  • Et n’oubliez pas, le 21/03 se déroulera l’évènement Lyon Science 2015 ! Ce sera un moment fun et décontracté où vous pourrez en apprendre beaucoup sur la science à la lyonnaise. Cela se déroulera sur Lyon en compagnie de membres de Podcastscience (Nico, Julie et Alan), du Café des Sciences (Taupo, Mr Pourquoi, Vincent ou encore Emilie Neveu), de membres de Strip Science comme Mel et des amateurs de sciences comme Swoog ou moi-même. Nous aurons enfin la chance d’accueil comme grand témoin Simon Meyer, le directeur du planétarium de Vaulx-en-Velin. Il nous parlera de lui, de la vulgarisation et du travail de gestion d’un lieu culturel et scientifique comme le planétarium. Pour plus d’infos vous pouvez suivre le compte twitter de Lyon Science : @LyonSciFr aller sur le site dédié lyon-science.fr ou vous rendre sur la page Facebook associée LyonScience.
  • Description un peu plus longue de la notion de paradigme chez Kuhn : http://www.philosciences.com/General/Kuhn.html

Conclusion

Les révolutions sont des phénomènes qui peuvent intervenir dans le monde, mais aussi en nous. Et que l’on aime cela ou pas, il est toujours important de pouvoir se positionner : à propos des révolutions comme à propos de ce podcast ! Alors n’hésitez pas : Envoyez-moi des e-mails, des commentaires sur la page iTunes (c’est une bonne façon de faire connaître le podcast), des likes sur la page Facebook, des tweets, des retweets, en me donnant un coupe-branche neuf pour tailler un arbre, ou en m’envoyant l’oeuvre complète de Jean-Pierre Luminet, si jamais vous vous préfériez vous en servir comme brouillon pour les dessins de vos enfants.

Si vous cherchez LisezLaScience sur internet, vous pouvez retrouver le podcast sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com ou vous pouvez me contacter sur twitter sur @LisezLaScience ou sur la page Facebook https://www.facebook.com/LisezLaScience

Concernant le flux, il est accessible sur podcloud http://lisezlascience.podcloud.fr/ (merci les gars!), et sur podcastpedia podcastpedia.org/LisezLaScience

Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.com

Vous pouvez enfin retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-11” : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-11

Prochain épisode

Pour ceux qui seront le 21/03 à Lyon, je vous retrouver pour l’évènement Lyon Science 2015, et pour les autres, on se retrouve le 29/03/2015 pour un nouvel épisode sur le livre “Abominable Science”  de Luxton et Prothero dont je vous parlerai avec un invité spécial !

D’ici là à bientôt à toutes et à tous.

Les références des livres évoqués

  • La structure des révolutions scientifiques
    • ISBN : 2081214857 (ISBN13 : 978-2081214859)
    • Auteur : Thomas S. Kuhn
    • Nombre de pages : 284 pages
    • Date de parution : 14/05/2008 chez Flammarion
    • Prix : 8,20€ chez Amazon et à la Fnac


  • Science minute (anciennement Science in seconds)

    • ISBN : 2849332984 (ISBN13 : 978-2849332986)
    • Auteur : Hazel Muir
    • Nombre de pages : 415 pages
    • Date de parution : 10/03/2014 chez Editions Contre-dires
    • Prix : 12,90€ chez Amazon et à la Fnac


  • The Information: A History, A Theory, A Flood

    • ISBN : 0007225741 (ISBN13 : 978-0007225743)
    • Auteur : James Gleick
    • Nombre de pages : 544 pages
    • Date de parution : 01/03/2012 chez Fourth Estate
    • Prix : 9,18€ chez Amazon et à la Fnac


En cours de lecture

LisezLaScience - HS-4 - Interview du Dr Éric Simon, auteur de Soixante Nanosecondes

Aujourd'hui je vous propose l'interview du Docteur Éric Simon, l'auteur du livre Soixante Nanosecondes et du blog "Ça se passe là-haut".

Vous pouvez y accéder sur la page associée du blog : http://www.ca-se-passe-la-haut.fr/p/soixante-nanosecondes.html

Liste des livres cités :

  • Soixante nanosecondes
    • Auteur : Éric Simon
    • Nombre de pages : 303 pages
    • Date de parution : 15/12/2013
    • Prix : gratuit !
  • Trous noirs et distorsions du temps : L'héritage sulfureux d'Einstein
    • ISBN : 2081224968 (ISBN13 : 978-2081224964)
    • Auteur : Kip Thorne
    • Nombre de pages : 654 pages
    • Date de parution : 02/03/2009 chez Flammarion (Champs Sciences)
    • Prix : 12,20€ chez Amazon et à la Fnac
  • Le livre noir du nucléaire militaire
    • ISBN : 2213666792 (ISBN13 : 978-2213666792)
    • Auteur : Jacques Villain
    • Nombre de pages : 400 pages
    • Date de parution : 08/10/2014 chez Fayard
    • Prix : 22€ chez Amazon et à la Fnac
  • La Disparition de Majorana
    • ISBN : 2844854311 (ISBN13 : 978-2844854315)
    • Auteur : Leonardo Sciascia
    • Nombre de pages : 128 pages
    • Date de parution : 05/02/2012 chez Allia
    • Prix : 9,20€ chez Amazon et à la Fnac
  • Une destination légèrement incertaine
    • ISBN : 2918135356 (ISBN13 : 978-2918135357)
    • Auteur : Anne-Marie Cambon
    • Nombre de pages : 353 pages
    • Date de parution : 10/11/2011 chez Dialogues.fr
    • Prix : 24,00€ chez Amazon
  • La deuxième disparition de Majorana
    • ISBN : 2867463661 (ISBN13 : 978-2867463662)
    • Auteur : Jordi Bonells
    • Nombre de pages : 179 pages
    • Date de parution : 27/08/2004 chez Liana Levi
    • Prix : 16,00€ chez Amazon et 16,25€ à la Fnac

Les livres qui ont été cités sont placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-hs-4” : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-hs-4

En cours de lecture

LisezLaScience – 10 – Le Temps (qui passe ?) d’Étienne Klein

Lors du dernier épisode de LisezLaScience, j’avais parlé du livre de Trinh Xuan Thuan “Désir d’Infini” où il nous parlait de l’Infini, et de sa présence dans l’Histoire de l’Homme, que ce soit en philosophie, en mathématiques ou en physique et plus particulièrement en astronomie, sujet de prédilection de l’auteur.

L’épisode d’aujourd’hui, le numéro 10, devait être consacré à “La Structure Des Révolutions Scientifiques” de Thomas Kuhn, mais comme j’ai pris un peu mon temps pour écrire un nouvel épisode et que le Café des Sciences a mis en place une semaine thématique sur “Le Temps”, je me suis dit qu’il serait intéressant d’y participer et de partager avec vous une de mes lectures : “Le Temps (qui passe?)” d’Étienne Klein.

Étienne Klein est sûrement l’un des experts français de la question qui sache le mieux en parler autant du point de vue scientifique, mais aussi du point de vue philosophique. Dans cet ouvrage, une sorte de compte-rendu d’une conférence données à des enfants, il a décidé de répondre à des questions que ces derniers se poseraient à son propos et il y répond pour essayer d’éclairer ces chères têtes blondes sur ce sujet, un brin complexe à traiter de but en blanc :)

Le temps (qui passe?) Étienne Klein crédit : Bayard http://goo.gl/Hk7x8M
Le temps (qui passe?) Étienne Klein crédit : Bayard http://goo.gl/Hk7x8M

Sommaire

  • Quelques mots sur Étienne Klein
  • Le livre “Le Temps (qui passe?)”
  • Un livre qui n’a rien à voir
  • Un livre que j’aimerais lire
  • Plugs

Un auteur

Étienne Klein By Rémy François2 (Own work) [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons
Étienne Klein By Rémy François2 (Own work) [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

Étienne Klein By Rémy François2 (Own work) [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

Étienne Klein, un physicien que vous avez, si vous vous intéressez un peu à la physique, sûrement déjà entendu parler à la radio, vu à la télé, ou lu dans un livre. Vous n’avez pas pu passer à côté de lui quoi … enfin … les plus troglodytes d’entre nous ont peut-être pu passer à côté. Mais cet épisode est là pour comblé ce manque !

Né en 1958 un 1er avril (et oui! Mais c’est moins ouf que Gérard Darmon qui est né un 29 février!) selon sa page wikipédia ou encore sa page chez les Presses Universitaires de France, ce jeune homme a foulé les bancs du Lycee Louis-Le-Grand et ensuite ceux de l’École Centrale de Paris avant d’obtenir son DEA de physique théorique en 1982. Directeur du Laboratoire de Recherche sur les Sciences de la Matière au CEA où il a fait toute sa carrière, il est passé maître dans le traitement de la question du temps en physique et même en philosophie! Cet expertise n’est d’ailleurs pas juste basée sur ses diplômes de physicien, mais aussi sur un doctorat en philosophie des Sciences qu’il obtint en 1999 et qui lui permet d’avoir cette double compétence. C’est une chose rare il me semble parmi les femmes et hommes de science, d’allier philosophie et science dans l’étude d’un domaine.

Si l’on s’intéresse aux diverses activités d’Étienne Klein on peut notamment citer ses travaux de recherche comme ceux autour du LHC ou encore ses multiples enseignements à l’École Centrale de Paris que ce soit en physique des particules, en philosophie des sciences, ou encore en simulation pour l’INSTN.

On peut aussi bien sûr citer ses autres activités comme la chronique qu’il anima sur France Culture nommée “Le monde selon Étienne Klein” ou encore son rôle en tant que membre du Conseil Scientifique de l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) et de l'Académie des Technologies et du Conseil d’Orientation de l’Institut Diderot.

Mais si l’on parle de lui sur LisezLaScience c’est aussi pour ses ouvrages de science. Et de ce côté-là, on peut dire qu’il a été prolifique ! Plus d’une trentaine d’ouvrages dont certains attendent, la poussière sur leurs reluires parfaites, dans un étagère ou un chevet chez moi que je les ouvre et les lisent amoureusement. Parmi ces livres, on peut notamment citer : “Le Temps et sa flèche” (1993) dirigé conjointement avec Michel Spiro (un ouvrage reprenant les actes du colloque associé), “Les tactiques de Chronos” (2003), “Le facteur temps ne sonne jamais deux fois” (2007), “Discours sur l’origine de l’univers” (2010) ou encore “En cherchant Majorana, le physicien absolu” (2013). Concernant ce dernier livre, si vous chercher quelque chose à lire à propos de Majorana en plus, je vous propose celui écrit par le Dr Éric Simon (il faudra vraiment que je finisse de monter son interview pour un prochain épisode). Jetez-vous dessus !!!

Une bonne présentation d’auteur sur LisezLaScience ne serait pas complète sans la liste des distinctions qu’Étienne Klein a reçu. Et elle est plutôt longue ! Depuis les années 1990, il a notamment reçu : le Prix Jean-Perrin de popularisation de la science de la Société Française de physique en 1997, le Prix Jean-Rostand en 2004 remis par le Mouvement Universel de la Responsabilité Scientifique pour un auteur d’ouvrage de vulgarisation scientifique en langue française, et il a aussi été nommé Officier puis Commandeur dans l’Ordre des Palmes Académiques en 2006 puis en 2014. Entre autres.

Donc, c’est Étienne Klein quoi. Grosse culture, vie scientifique riche et prolifique et des ouvrages indispensables à lire si l’on souhaite en savoir un peu plus sur le temps par quelqu’un de calé dans le domaine !

Un livre

Avant-propos

Ce livre fait partie d’une collection nommée “Les petites conférences” et éditée chez Bayard. Comme expliqué dans la préface du livre d’aujourd’hui, cette collection est dirigée par Gilberte Tsaï. Auteur, metteur en scène et directrice du Centre Dramatique National de Montreuil de 2000 à 2011, elle a mis en place ces fameuses conférences pour, je cite, “Réunir grands intervenants et petits auditeurs autour de thématiques choisies telles que la beauté (Jean-Luc Nancy), le métier de grand reporter (Florence Aubenas), la mode (Marie-Josée Mondzain) ou encore l’avenir de la vie sur terre (Hubert Reeves)” comme expliqué sur le site du manège de reims concernant une “petite conférence” traitant des cinq sens avec l’écrivain Jean-Christophe Bailly.

On peut d’ailleur retrouver la liste des ouvrages de cette collection sur la page associée de Bayard et il y a vraiment plein de choses intéressantes comme “A quoi sert la science?” avec Jean-Marc Lévy-Leblond, “Le fini et l’infini” d’Alain Badiou ou “La Monnaie, pourquoi?” avec Jean-Claude Trichet. Il y a encore plein d’autres choses, je vous laisse fouiller !

Donc le principe de ces conférences est le suivant : une personnalité pertinente sur le domaine choisi répond à des questions d’enfants ayant plus de dix ans d’une manière qui se veut, enfin je pense que c’est l’idée, le plus simple et le plus compréhensible pour les enfants qui posent les questions. C’est quand même parfois quelque chose de plutôt compliqué, parce que les réponses aux questions peuvent être abstraites et il faut arriver à simplifier pour des enfants qui n’ont pas le bagage scientifique pour certains niveaux d’explication. Mais nous allons voir plus loin ce qu’il en est pour Étienne Klein.

La revue

Le livre est relativement court, et donc, étonnamment, la revue sera plus courte que d’habitude.

Étienne Klein a construit, pour cet ouvrage, une sorte de discussion où il entrecoupe son dialogue des questions qui lui sont posées afin de donner un cheminement qui soit agréable à lire. Cela donne finalement quelque chose d’intéressant et il est même drôle de voir, dans l’enchaînement des questions, que parfois des élèves en ont posé certaines qui semblent soufflées. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais les questions ont du être écrites avec Étienne Klein pour arriver à avoir des choses qui ont du sens et qui soient pertinentes, tout du moins que les réponses associées soient intéressantes. On imagine assez bien les élèves se creusant la tête pour trouver des questions à poser à un physicien et philosophe renommé. Tout en candeur.

Le livre est en fait écrit en deux parties : une première qui est plutôt la vision d’Étienne Klein des questions qui peuvent légitimement se poser concernant le temps comme “D’où vient que le temps passe? Et passe-t-il vraiment ?” qui sont assez philosophiques et en même temps que se retrouvent très ancrées dans la physique sur la question de la définition d’un instant de temps par exemple. Il aborde aussi notamment ce qu’Albert Einstein a pu dire sur la question du temps ou sur l’analogie souvent prise du temps qui passe comme un fleuve qui coule.

Dans la seconde partie nous en arrivons effectivement aux questions/réponses entre les enfants (jeunes pourrait peut-être mieux correspondre, je ne suis pas sûr du terme le plus approprié) et Étienne Klein. Les questions sont intéressantes, il y en a des très variées qui vont de savoir si on peut mesurer la vitesse du temps, si les photons voient le temps passer ou quand est-ce que la fin du monde arrivera! Un peu de tout.

Le truc intéressant dans tout cela c’est qu’Étienne Klein essaie de se mettre au niveau des élèves et ne cherchent pas à leur raconter n’importe quoi histoire de les enfumer (si je puis dire). Il y a par exemple un enfant qui cherche à savoir si “Dieu porte une montre”. Outre qu’Étienne Klein explique qu’il lui sera compliqué de savoir ce qu’il pourrait porter au poignet si il en avait un, il concède qu’il ne sait pas quoi répondre à cette question. D’autres questions sont plus complexes comme celle où l’enfant cherche à savoir l’impact d’évènements, qu’il provoquerait dans le passé, sur le présent si celui-ci était modifié par voie de conséquence. La réponse est un peu difficile, mais j’ai eu l’impression qu’Étienne Klein a eu un peu de mal essayé d’expliquer ce qu’il en était et s’est retrouvé à devoir mettre en avant le principe de causalité pour justifier qu’il ne serait pas possible de modifier le présent que l’on connait en allant dans le passé.

À priori il est compliqué d’expliquer des concepts qui nécessitent un certain bagage scientifique de base à des personnes ne le possédant pas. Encore plus quand ces explications sont parfois entrecoupées de références philosophiques, d’un grand intérêt sans aucun doute, mais qui peuvent être encore plus obscures pour quiconque n’ayant eu l’occasion d’aborder la philosophie dans son cursus scolaire. Et je ne parle pas des explications qui parfois vont jusqu’à citer les temps, durées et énergies de Planck (dans le genre de concepts incompréhensibles sans comparaison pour des pré-adolescents avec des choses qu’ils connaitraient, je pense qu’on peut faire difficilement mieux).

En conclusion

Finalement, un livre, plutôt rapide à lire, qui essaye, autant que faire se peut, de simplifier toutes ces choses complexes! Mais j’ai l’impression que malgré les efforts d’Étienne Klein, cela a été compliqué de le faire car les explications données me semblent parfois plus destinées à une assistance qui dispose déjà de connaissances en physique et/ou sur le sujet.

Je suis bien peu de choses pour conseiller Étienne Klein, mais j’aurais été preneur, si j’avais été un enfant participant aux questions ou même juste présent pour entendre les réponses, de comparaisons, quand il est question de données/concepts physiques, pour arriver à se forger une idée, même lointaine de ce dont il est question. Rester terre à terre et multiplier les exemples issus de la vraie vie aurait été le bon plan à suivre et je pense qu’Étienne Klein a tenté autant qu’il pouvait de suivre ce chemin.

Et finalement je pense qu’il aurait été pertinent d’en savoir un peu plus sur la façon dont les enfants ont perçu les questions, comment ils ont compris les réponses et les explications données par Étienne Klein. Il aurait aussi été intéressant d’en savoir un peu plus sur l’assistance: quel était l’age des enfants, combien étaient-ils, comment s’est passée la rédaction des questions, etc.

Il s’agit en effet d’une expérience assez sympa, et sûrement très enrichissante, de mettre des enfants face à des scientifiques de la trempe d’Étienne Klein et d’engager cet échange de questions/réponses. Il est juste dommage de ne pas en savoir plus.

En tout cas je suis preneur de retours de personnes ayant tenté la lecture de ce livre avec leurs enfants pour voir ce que cela donne, comment ils comprennent les choses, etc et si finalement je ne suis pas trop dur avec Étienne Klein!

Un livre qui n’a rien à voir

Flatland (Edwin A. Abbott). Éditions 84. Crédit goodreads : http://goo.gl/9RCMhF
Flatland (Edwin A. Abbott). Éditions 84. Crédit goodreads : http://goo.gl/9RCMhF

“Flatland: A Romance of Many Dimensions” est un roman, ou plutôt une allégorie (selon Wikipédia) qui fut écrite en 1884 par monsieur Edwin A. Abbott. Cette histoire est celle d’un carré nous racontant la vie dans le plat pays (en deux dimensions), ses coutumes et la manière dont il découvre LineLand, le pays à une dimension, PointLand le pays sans dimension (et avec un seul habitant, le pays lui-même), ainsi que SpaceLand, le pays à trois dimensions. À travers cette histoire qui pourrait passer pour un délire de mathématicien, certains voient d’autres choses comme “la sortie de la caverne, voire le cheminement de Don Quichotte, l'hidalgo de Cervantes” (cf la page wikipédia de Flatland) ou encore une critique de la société anglaise de son époque (comme l’explique d’ailleurs amy Farrah Fowler à Sheldon Cooper dans la série The Big Bang Theory). En dehors de certains aspects à la limite du machisme (les femmes sont au ban de la société), beaucoup voient dans cet ouvrage une certaine avancée théorique concernant les dimensions supérieures et la manière de les considérer (plutôt visionnaire à l’époque).

C’est facile à lire, intéressant pour comprendre le travail réalisé pour imaginer ce que serait la vie dans un univers à deux dimensions, et quand on sait que c’est censé être une critique de l’époque victorienne on tente, tout au long de l’histoire, de deviner les liens cachés qui pourraient exister.

Un livre que j’aimerais lire

The Demon-Haunted World: Science as a Candle in the Dark (Carl Sagan). Ballantine Books. Crédit goodreads (http://goo.gl/h4Wydy)
The Demon-Haunted World: Science as a Candle in the Dark (Carl Sagan). Ballantine Books. Crédit goodreads (http://goo.gl/h4Wydy)

 

Comme livre que j’aimerais lire aujourd’hui je vais citer “The Demon-Haunted World: Science as a Candle in the Dark” de Carl Sagan. Publié en 1995, l’objectif de l’auteur était, à travers ce livre, de pouvoir permettre aux personnes qui le lirait de pouvoir savoir comment apprendre à avoir un esprit critique et sceptique. Selon Sagan, il est important que les personnes qui sont mises face à des propositions à l’allure scientifique, sachent arriver à déterminer via une étude critique et/ou sceptique des arguments et des données qui leur sont présentées si cela relève plus du fait scientifique ou des pseudo-sciences.

Pour certains cet ouvrage est l’une des pierres angulaires du mouvement sceptique contemporain et se doit donc d’être lu pour disposer des armes susceptibles de nous aider à différencier faits scientifiques et pseudo-sciences. Je crois que je ne peux pas passer à côté de ça ! À noter que cet ouvrage a sûrement été l’inspiration de la collection de livres sceptiques nommée “Une chandelle dans les ténèbres” et mise en place par Henri Broch aux éditions Book-e-book.

Plugs et liens évoqués

Conclusion

Et voilà le 10ème épisode (non Hors-Série) !

Pas si mal pour un truc débuté sans vraiment savoir dans quoi j’allais me lancer ! En tout cas je suis preneur de tous les retours que vous pourriez avoir, que vous ayez aimé ou pas, n’hésitez pas à me le dire! Envoyez-moi des e-mails, des commentaires, des like sur la page Facebook, des tweets, des retweets, n’importe quoi qui puisse servir à l’isolation contre le froid, ou l’oeuvre complète de Bill Bryson si jamais elle vous encombrait et que vous préféreriez vous en servir pour caler votre machine à laver qui bouge trop quand elle tourne.

Comme je l’expliquais, cet épisode se place dans le cadre d’une semaine thématique sur le temps organisé par le café des sciences. Si vous souhaitez lire les billets sur le sujet, dans des contextes des plus variés, jetez vous sur la page associée sur le blog dédié du café : http://thema.cafe-sciences.org/articles/category/le-temps/ En fait non, vous n’avez pas le choix, vous DEVEZ les lire ! Vous découvrirez, je suis sûr, plein de choses super intéressantes sur le sujet !

Si vous cherchez LisezLaScience sur internet, vous pouvez retrouver le podcast sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com, vous pouvez me contacter sur twitter sur @LisezLaScience , sur la page Facebook associée https://www.facebook.com/LisezLaScience ou encore sur le café des sciences via la page “Nos Blogs” http://www.cafe-sciences.org/nos-blogs/

Concernant le flux, il est accessible sur podcloud http://lisezlascience.podcloud.fr/ (merci les gars!), sur podcastfrance http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science et maintenant sur podcastpedia podcastpedia.org/LisezLaScience

Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.com

Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-10”

Prochain épisode

On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode sur le livre de Thomas Kuhn “La Structure Des Révolutions Scientifiques”.

D’ici là bonnes lectures à toutes et à tous.

Les références des livres évoqués

  • Le temps (qui passe ?)
    • ISBN : 2227486015 (ISBN13 : 978-2227486010)
    • Auteur : Étienne Klein
    • Nombre de pages : 96 pages
    • Date de parution : 31/01/2013 chez Bayard Jeuness
    • Prix : 12,50€ chez Amazon et à la Fnac
  • Le Temps et sa flèche
    • ISBN : 2081303272 (ISBN13 : 978-2081303270)
    • Auteur : Étienne Klein et Michel Spiro
    • Nombre de pages : 281 pages
    • Date de parution : 27/04/2013 chez Flamarrion
    • Prix : 8,20€ chez Amazon et à la Fnac
  • Les tactiques de Chronos
    • ISBN : 2081223058 (ISBN13 : 978-2081223059)
    • Auteur : Étienne Klein
    • Nombre de pages : 219 pages
    • Date de parution : 12/01/2009 chez Flammarion
    • Prix : 8,20€ chez Amazon et à la Fnac
  • Le facteur temps ne sonne jamais deux fois
    • ISBN : 2081220229 (ISBN13 : 978-2081220225)
    • Auteur : Étienne Klein
    • Nombre de pages : 268 pages
    • Date de parution : 14/10/2009 chez Flammarion
    • Prix : 8,20€ chez Amazon et à la Fnac
  • Discours sur l’origine de l’univers
    • ISBN : 2081270641 (ISBN13 : 978-2081270640)
    • Auteur : Étienne Klein
    • Nombre de pages : 192 pages
    • Date de parution : 13/10/2012 chez Flammarion
    • Prix : 6,00€ chez Amazon et à la Fnac
  • En cherchant Majorana, le physicien absolu
    • ISBN : (ISBN13 :)
    • Auteur : Étienne Klein
    • Nombre de pages : 170 pages
    • Date de parution : 26/09/2013 chez Des équateurs
    • Prix : 42,00€ chez Amazon et 63,00€ à la Fnac
    • Remarque : je suis très étonné du prix du livre ! Je ne crois pas l’avoir acheté à ce prix-là ...
  • Soixante nanosecondes
    • Auteur : Éric Simon
    • Nombre de pages : 303 pages
    • Date de parution : 15/12/2013
    • Prix : gratuit !
  • A quoi sert la science?
    • ISBN : 2227477512 (ISBN13 : 978-2227477513)
    • Auteur : Jean-Marc Levy-Leblond
    • Nombre de pages : 150 pages
    • Date de parution : 28/02/2008 chez Bayard Culture
    • Prix : 9,90€ à la Fnac
  • Le fini et l’infini
    • ISBN : 2227482060 (ISBN13 : 978-2227482067)
    • Auteur : Alain Badiou
    • Nombre de pages : 58 pages
    • Date de parution : 07/10/2010 chez Bayard
    • Prix : 12,00€ chez Amazon et à la Fnac
  • La Monnaie, pourquoi?
    • ISBN : 2227486511 (ISBN13 : 978-2227486515)
    • Auteur : Jean-Claude Trichet
    • Nombre de pages : 68 pages
    • Date de parution : 30/05/2013 chez Bayard Jeunesse
    • Prix : 12,50€ chez Amazon et à la Fnac
  • Flatland: A Romance of Many Dimensions
    • ISBN : 2290054097 (ISBN13 : 978-2290054093)
    • Auteur : Edwin A Abbott
    • Nombre de pages : 125 pages
    • Date de parution : 05/04/2013 chez Editions 84
    • Prix : 3,00€ chez Amazon et à la Fnac
  • The Demon-Haunted World: Science as a Candle in the Dark
    • ISBN : 0345409469 (ISBN13 : 978-0345409461)
    • Auteur : Carl Sagan et Ann Druyan
    • Nombre de pages : 480 pages
    • Date de parution : 25/02/1997 chez Ballantine Books
    • Prix : 12,42€ chez Amazon et 8,93€ à la Fnac (via un vendeur externe cependant)

Vous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-10

En cours de lecture

LisezLaScience - HS-3 - Des livres pour Noël

Épisode un peu particulier aujourd’hui: comme Noël approche et que nous sommes tous en train de chercher quoi offrir, je compte vous proposer, dans un mode un peu décontracté, une liste de livres dans laquelle vous pourriez piocher un cadeau pour votre compagne ou compagnon, votre fils ou fille, ou la tante qui pique quand elle fait des bisous.

Les livres

Cinéma et physique

The Science of Interstellar

  • ISBN : 0393351378 (ISBN13: 9780393351378)
  • Auteur : Kip Thorne et Christopher Nolan
  • Nombre de pages : 336 pages
  • Date de parution : 07/11/2014 chez W. W. Norton & Company
  • Prix : 19,12 € chez Amazon

Mathématiques en s’amusant

Vous avez dit maths?

  • ISBN : 2100707078 (ISBN13: 9782100707072)
  • Auteur : Robin Jamet
  • Nombre de pages : 176 pages
  • Date de parution : 08/10/2014 chez Dunod
  • Prix : 14,90 € chez Amazon ou chez la Fnac

The Simpsons and Their Mathematical Secrets

  • ISBN : 1408842815 (ISBN13: 9781408842812)
  • Auteur : Simon Singh
  • Nombre de pages : 272 pages
  • Date de parution : 25/09/2014 chez Bloomsbury Publishing PLC
  • Prix : 12,03 € chez Amazon ou chez la Fnac

B.D.

Pour la science

  • ISBN : 2918653454 (ISBN13: 9782918653455)
  • Auteur : Zach Wiener et traduction de Phiip
  • Nombre de pages : 192 pages
  • Date de parution : 22/05/2014 chez les éditions Lapin
  • Prix : 23,00 € chez Amazon ou chez la Fnac

Bio

Surely you’re joking Mister Feynman!

  • ISBN : 0393316041 (ISBN13: 9780393316049)
  • Auteur : Richard P Feynman
  • Nombre de pages : 350 pages
  • Date de parution : 12/05/1997 chez W. W. Norton & Company
  • Prix : 13,26 € chez Amazon ou chez la Fnac

Scepticisme

L’imposture scientifique en 10 leçons

  • ISBN : 2020639440 (ISBN13 : 978-2020639446)
  • Auteur : Michel de Pracontal
  • Nombre de pages : 378 pages
  • Date de parution : 08/04/2005 chez le Seuil
  • Prix : 9,60 € chez Amazon ou la Fnac

Science, S.F. et fun

D'où viennent les pouvoirs de Superman ? Physique ordinaire d'un super-héros

  • ISBN : 2868836712 (ISBN13 : 9782868836717)
  • Auteur : Roland Lehoucq
  • Nombre de pages : 141
  • Date de parution : 15/09/2003 chez EDP Sciences
  • Prix : 16,00 € et constaté à 15,20 € chez Amazon et la Fnac

Conclusion

J’espère que vous aurez trouvé votre bonheur dans cette liste, si ce n’est pas le cas, vous le trouverez peut-être dans les étagères Goodreads des précédents épisodes de Lisez La Science.

Vous pouvez en effet retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience.

Si vous cherchez LisezLaScience sur internet, vous pouvez retrouver le podcast sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com et vous pouvez me contacter sur twitter sur @LisezLaScience ou sur la page Facebook associée https://www.facebook.com/LisezLaScience

Concernant le flux, il est accessible sur podcloud http://lisezlascience.podcloud.fr/ (merci les gars!), sur podcastfrance http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science et maintenant sur podcastpedia podcastpedia.org/LisezLaScience

Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.com

Les livres qui ont été cités sont placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-HS-3” : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-hs-3

Je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes !

En cours de lecture

LisezLaScience – 9 – Désir d’Infini de Trinh Xuan Thuan

Lors du dernier épisode de LisezLaScience, j’avais parlé du livre de Stephen Jay Gould, “Quand les poules auront des dents”. Grâce à ce livre nous avions abordé un certain nombre des essais qu’il a pu écrire au cours de sa carrière à propos de créationnisme, biologie, évolution ou encore démystification d’impostures scientifiques.

Aujourd’hui nous changeons un peu de sujet. Il s’agit toujours de science, bien sûr, mais nous n’allons pas parler d’imposture scientifique, mais de l’infini et de ses différentes occurences dans les mathématiques et la physique d’hier à Aujourd’hui. Trinh Xuan Thuan nous en parle, en effet, de manière détaillée dans “Désir d’Infini” et nous plonge ainsi dans l’Infini, ce concept (ou pas) qui fit tant peur aux Grecs de l’Antiquité et que nous avons appris à comprendre un peu mieux depuis.

 Désir d'Infini - Trinh Xuan Thuan - crédit : Goodreads http://goo.gl/QsA6iu
Désir d'Infini - Trinh Xuan Thuan - crédit : Goodreads http://goo.gl/QsA6iu

Sommaire

  •      Quelques mots sur Trinh Xuan Thuan
  •      Le livre “Désir d’Infini”
  •      Un livre qui n’a rien à voir
  •      Un livre que j’aimerais lire
  •      Plugs

Un auteur

Trinh Xuan Thuan - crédit France Inter - http://goo.gl/F1NvXz
Trinh Xuan Thuan - crédit France Inter - http://goo.gl/F1NvXz

Trinh Xuan Thuan est un astrophysicien francophone vietnamo-américain né en août 1948. Suite à des études d’astrophysique à Caltech il obtint son doctorat dans la même branche à Princeton en 1974. La période passée au Vietnam et ensuite en Suisse lui permis de maîtriser le français avec une qualité qui s’est ressenti depuis dans les différents ouvrages qu’il a pu écrire.

À côté de son actualité de romancier, Trinh Xuan Thuan est aussi un chercheur et un enseignant à part entière. Il partage ainsi son temps entre l’université de Virginie à Charlottesville aux États-Unis, et l’Université Paris 7, l’observatoire de Meudon, le service d’Astrophysique de Saclay et l’Institut d’Astrophysique de Paris en France.

Un homme actif pour le moins ! Et cela se ressent aussi dans sa production d’ouvrages mélant tous plus ou moins astrophysique et philosophie : il a en effet écrit une douzaine de livres depuis 1988 parmi lesquels je noterais plus particulièrement : “La Mélodie Secrète” publiée en 1988, “Le Chaos et l’Harmonie” publié en 1998, “Le Cosmos et le Lotus” publié en 2011 et celui qui est l’objet de cet épisode “Désir d’Infini” en 2013.

Ces ouvrages, et plus globalement son oeuvre entière, lui ont valu de recevoir un certain nombre de prix : Le prix Kalinga en 2009 pour sa capacité à vulgariser la science auprès du grand public en parallèle d’un apport significatif à son champ de recherche, mais aussi le Grand Prix Moron 2007 de l'Académie Française pour son livre “Les Voies de la Lumière”, le Grand Prix de la Fondation Simone et Cino Del Duca en 2012 pour ses ouvrages favorisant une nouvelle vision de l’Humanisme et le Prix Louis Pauwels en 2011 pour “Le Cosmos et le Lotus”.

Trinh Xuan Thuan pose un regard scientifique, mais aussi très personnel sur l’Humanité, sa place dans l’Univers, ou encore la composition ou le commencement de ce dernier en étant très didactique, clair dans le discours et en sachant de plus faire la différence entre ce qui est du ressort de la réalité scientifique et de ses propres convictions. Cette distinction n’est pas forcément un travail que tous les auteurs d’ouvrages traitant de la science sont prêts à faire et il faut lui reconnaître ce travail indispensable.

Vous pouvez bien entendu retrouver Trinh Xuan Tuanh sur internet et notamment à travers son site web, sa page dédiée sur le site de l’Université de Virginie, ou encore son compte Twitter, même si il reste plutôt discret sur le réseau social (son dernier tweet date de juillet 2013), mais qui sait ?

Un livre

Avant-propos

Ce livre de Trinh Xuan Thuan n’est pas le premier que j’ai lu, j’avais en effet eu entre les mains “La mélodie secrète” bien des années auparavant. Mais n’ayant pour seul souvenir de celui-ci que le fait qu’il aborde la question du mystère de la noirceur de la nuit (d’ailleurs je ne me souviens plus de la réponse), j’ai abordé ce livre sans à priori particulier sur l’auteur ou sur sa façon d’écrire. La seule chose que je savais était qu’il était un vulgarisateur reconnu pour tout ce qui pouvait avoir un lien avec la cosmologie, l’astronomie et les sujets associés.

La revue

Le livre est séparé en sept parties qui vont aborder chacune de son côté une facette de l’infini et son traitement dans différents champs scientifiques au cours de l’Histoire avec, il faut le reconnaître, une bonne partie traitant de sa présence en cosmologie.

Trinh Xuan Thuan commence par nous parler de la place de l’infini dans l’Histoire avec l’obsession que les Hommes de science ont eu à vouloir, soit le faire disparaître, soit le dompter. On apprend ainsi l’origine du symbole qui décrit l’infini en mathématiques : une sorte de “8” couché conçu par John Willis, mathématicien anglais, en 1655 en s’inspirant du numéral romain du “très grand nombre” 1000.

Dans cette partie plutôt générale, l’auteur aborde aussi diverses incarnations de l’infini : les fractales, par exemple, héritage de Benoît Mandelbrot dont la symétrie d’échelle s’étend à l’infini, ou encore le paradoxe de Zenon qui, suivant la forme qu’il prend, nous explique, par exemple, que le déplacement est impossible car il y a une infinité d’intervalles à parcourir! On découvre aussi les deux notions d’infini que les philosophes ont développé : l’infini potentiel (on ne pourra jamais l’atteindre, pour faire simple) et l’infini actuel (qui existe effectivement, aussi en gros).

Dans la seconde partie de son livre, Trinh Xuan Thuan se penche plus particulièrement sur l’infini en mathématiques. Et comme il est impossible de ne pas l’aborder sans parler de Georg Cantor, l’auteur nous raconte la manière dont celui-ci a travaillé sur le sujet et comment parler d’ensembles infinis est renversant pour l’esprit : il y a en effet une infinité de nombres entre 1 et 2. La même infinité que dans l’ensemble des réels. Il y a d’ailleurs autant de points sur une surface que sur une ligne! Les mathématiques offrent aussi une autre porte sur l’infini avec les irrationnels ou encore le fameux nombre pi donc le calcul des décimales implique des sommes infinies. Malheureusement pour Cantor, ses travaux ne reçurent pas forcément l’accueil qu’ils méritaient et Kronecker, qui fut son maître plus tôt, n’accepta pas ses résultats. Ce rejet des travaux de Cantor par Kronecker et son impossibilité à prouver l’hypothèse du continu fit sombrer ce premier dans une folie dont il ne sortit jamais vraiment.

Le plus triste pour Cantor fut d’essayer de démontrer l’hypothèse du continu, Gödel prouva en effet plus tard que c’était impossible ou plutôtt indémontrable. D’ailleurs, tout deux partagèrent, en plus peut-être qu’un amour pour l’infini des mathématiques, une volonté de démontrer l’existence de Dieu grâce aux mathématiques…

Un bon complément à cette partie sur l’infini peut être trouvé chez les amis de Podcastscience. En effet, Robin ou NicoTupe ont eu l’occasion de parler plusieurs fois du sujet au cours des épisodes 74, 105 et 145 qui traitaient de Cantor lui-même, de l’infiniment petit ou encore du ballet entre zéro et l’infini.

Tout ceci est très bien, mais vous allez me dire : “Trinh Xuan Thuan est un astrophysicien: où est l’astrophysique jusqu’ici?”. Et je vous répondrais : “Mais que vous êtes pressés ! Le voici qui va nous en parler à partir de maintenant!”.

Dans la troisième partie l’auteur aborde en effet les liens entre astrophysique, je dirais presque cosmologie, et infini. Il faut dire que l’Univers a toujours été un sujet d’admiration et d’interrogation pour l’Homme. Dans notre culture occidentale on a d’ailleurs tendance à associer aux Grecs les premières traces de ces réflexions. Atomistes ou non, les grecs envisageaient déjà la finitude ou non de l’Univers et de toute chose le composant. L’Atomisme ne fut cependant pas la théorie qui survécu et la pensée d’Aristote lui survécu pendant plusieurs siècles. Il ne faut pas croire que cette théorie, prouvée fausse aujourd’hui, n’ai pas montré des résultats positifs pendant longtemps. En effet le perfectionnement de cette théorie géocentrique lui a permis de prendre en compte de plus en plus de phénomènes. Ellel fut d’ailleurs reprise par la religion chrétienne car elle “collait” particulièrement avec la vision donnée par les écritures. Mais cette vision géocentrique fut remise en question et le débat entre univers fini et infini continua : Copernic, Brahe, Digges, Bruno, Kepler, Gallillée travaillèrent sur les caractéristiques finies ou infinies de l’Univers pour arriver à comprendre les implications : l’infini est-il possible? Est-il seulement l’apanage de Dieu? Peut-on l’appréhender ? Et finalement l’Univers ne pourrait-il pas être fini, mais sans limite ? Les mathématiques et la physique se penchèrent sur la question, Newton, Gauss, Riemann ou encore Einstein travaillèrent sur les questions associées pour aboutir aux idées de la relativé restreinte et de la relativité générale. La question de finitude apporte aussi la question des origines, Einstein cru un instant qu’il était éternel et statique, mais d’autres physiciens prouvèrent que cela ne pouvait pas être le cas. Friedmann, Lemaître et Hubble montrèrent qu’il n’en était pas ainsi et qu’il pouvait il y avoir eu un début avec une expansion depuis. L’Église en fut d’ailleurs ravie même si rapidement il fut clair que devait être séparées science et religion.

Après avoir expliqué les origines des modèles d’Univers d’aujourd’hui, et notamment le modèle du Big Bang, Trinh Xuan Thuan nous explique les connaissances que les scientifiques ont de nos jours sur sa structure, sa composition et les questions qui restent entières à son propos. Il reprend notamment le point, parfois complexe à comprendre que l’univers peut-être fini mais sans limite (imaginé la surface d’une sphère ou d’un tore pour vous faire une idée) et que ce point soulève une question qui est cruciale : quelle est la courbure de l’univers ? Question amenant d’autres : de quoi est constitué l’univers? Seulement de la matière ordinaire ? De la matière noire? De l’énergie noire ? Et tous les scénarios possibles qui incluent ces diverses possibilités. D’ailleurs comment tout cela se répartit-il dans l’univers ? Parce qu’il a l’air homogène. Et plat. Et en expansion accélérée. Trinh Xuan Thuan nous parle ainsi d’inflation, de particule de Higgs, de rayonnement fossile et bien d’autres choses pour tenter de donner les théories que la science a échafaudé pour proposer des explications à certains de ces questions.

Dans les cinquième et sixième chapitres, l’auteur aboutit ainsi à parler de la place que l’infini possède dans tout ceci et notamment les possilibilités qu’il peut impliquer sur les différents types d’univers possibles. Cela ressemble d’ailleurs un peu à une version allégée du contenu du livre de Brian Greene “La Réalité Cachée : Les univers parallèles et les lois du cosmos”. Bon par contre c’est Brian Greene hein ! Dans cette partie l’idée est de partir du postulat que l’univers est infini et de comprendre les potentielles implications sur ce à quoi il ressemblerait : répétition infinie de notre univers “visible”, impact de la physique quantique, etc. Il s’agit d’ailleurs pour Trinh Xuan Thuan d’une occasion pour donner son opinion sur cet aspect très matérialiste (que la répétition à l’infini d’un univers impliquerait que toutes les possibilités d’action existent et que nous n’avons aucune prise sur nos actes) avec une vision “bouddhiste” et moins scientifique que religieuse. Vision que le fait d’ailleurs s’ériger de manière un tantinet véhémente en en appelant aux notions d’amour, à la poésie, etc contre ceux qui ne se cantonneraient qu’aux faits scientifiques alors qu’il admet cependant que nous ne savons pour l’instant pas encore tout sur tout. Un peu hors sujet car non scientifique selon moi, mais bon, l’auteur peut bien donner son opinion, il faut juste être conscient qu’il s’agit de la sienne et pas d’un fait prouvé et avéré par la science.

Cet intermède est d’ailleurs une bonne transition vers la vision de Borges (auteur que j’ai découvert avec Trinh Xuan Thuan) de l’infini et la métaphore du singe dactylographe écrivant tous les textes possibles ainsi que ceux de Shakespeare, entre autres.

Comme je le disais il aborde les divers univers possibles que les différents points qu’il a énoncé peuvent amener avec notamment l’impact de la mécanique quantique. On apprend d’ailleurs au passage que Trinh Xuan Thuan se placerait du côté des idéalistes, émettant l’idée que la conscience joue un rôle dans le choix des options possibles. C’est ainsi pour lui le moment de poser que la nature ne se mesure pas elle-même (cela semble évident pour lui, moins pour le lecteur selon moi et par là de conclure que “la conscience fait donc irrévocablement partie du phénomène [...] étudié”. Il aborde par la suite diverses possibilité d’univers qui surgissent de nos théories actuelles : Multivers inflationnaire, multivers cyclique issue de la théorie des cordes ou non, univers-branes, les univers holographiques, etc.

La dernière partie du livre essaie de nous expliquer un peu ce qu’on peut faire pour discriminer les divers univers possibles qu’implique notamment l’infini. Le point est notamment de savoir si l’on peut parler d’une théorie scientifique si l’on ne peut prouver par l’expérience sa validité. Trinh Xuan Thuan nous explique ainsi les problématiques de paradigme et de falsifiabilité en citant les positions de Thomas Kuhn et Karl Popper sur la question, ainsi que le fait qu’un certain nombre d’affirmations qui ont été faites pendant le siècle précédent ont mis du temps à être prouvée par l’expérience et que l’on a pas jeté les théories correspondantes aux ordures dans l’intervalle.

Voici le livre jusqu’à la page 331. à 99% scientifique. A partir de la page 332 il ne s’agit plus de science, en tout cas de cosmologie. Trinh Xuan Thuan donne son opinion sur les implications qu’aurait un univers infini en lien avec la place de l’Homme notamment suite aux divers délogages qu’il a subit ces derniers siècles (centre du système solaire, puis de la galaxie, puis de l’univers, etc). Il explique ainsi que la cosmologie avec notamment le principe anthropique et un peu de cause finale a permis de réenchanter le monde. Il est ensuite question d’éthique en lien avec l’infini, de religion, de spiritualité, de vie éternelle, de sociologie, de structure familiale … Plus rien de scientifique. Je vous avais prévenu. Bon, l’auteur a bien le droit de donner son opinion, il faut juste, comme je l’ai dit, que ce soit clair et que l’on sache faire la différence entre des faits et des opinions.

En conclusion

Au final, Désir d’infini est un livre intéressant et complet : Trinh Xuan Thuan aborde nombre de domaines dans lesquels la notion d’infini se retrouve tout au cours de l’histoire : à l’antiquité avec les nombres, les paradoxes et les dieux, plus tard avec les deux infinis et les mathématiques où ils restent toujours présents parfois au détriment des personnes qui le cotoie, jusqu’à ces dernières décennies avec la physique qui a cherché à éprouver les profondeurs insondables de la matière et celles de l’univers qui nous entoure.

Ce livre fut pour moi un peu un mélange entre trois autres que je venais de lire : “La réalité cachée” de Brian Greene (que le premier épisode du podcast abordait), “Le cantique des quantiques” de Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod, et “L’univers des nombres” de Hervé Lehning (qui était le sujet du troisième épisode du podcast). On y aborde les nombres, leur histoire et plus globalement celle de la science, ainsi que la physique quantique et la cosmologie.

Il faut aussi noter que le livre dispose de très jolies illustrations regroupées en quelques pages au milieu du livre qui, si on s’y réfère au moment où elles sont citées, viennent bien agrémenter la lecture.

Un point qui me chiffonne un peu cependant concerne le fait que l’auteur possède une certaine vision, je dirais, mystique, concernant certains aspects : l’origine de l’univers entre autres et plus particulièrement le fait qu’il se présente clairement comme un défenseur du principe anthropique fort. Principe qui je le rappelle énonce que nous sommes capables de nous poser des questions sur l’univers car il a été construit, agencé, configuré, pour que puisse apparaître des observateurs, comme nous, et que nous puissions nous poser des questions à son propos. En gros.

Michel de Pracontal, dans son livre “L’imposture scientifique en 10 leçons”, parle d’ailleurs de Trinh Xuan Thuan et de sa vision des choses et du fait que ce principe est dans le même ordre d’idée que celui des causes finales. Causes finales dont parle Stephen Jay Gould dans l’ouvrage qui était le sujet du dernier épisode (oui je recycle un maximum mes épisodes).

Dans l’absolu, et tant que cela reste clairement annoncé, je n’ai pas forcément grand chose contre l’opinion d’un auteur concernant certains points qui ne seraient pas encore totalement validés par la science. Ce qu’il y a, c’est qu’il s’agit ici plus d’une conviction d’ordre personnel et presque religieux, qu’une hypothèse scientifique en tant que telle. Le truc vient plutôt du fait que ce livre se veut être de la vulgarisation et s’adresse donc, en partie, aux personnes qui souhaiteraient avoir l’avis d’une personne jugée/reconnue compétente dans le domaine. Sauf qu’il donne son opinion qui n’est plus de la science en l’occurrence.

À vrai dire, sur le coup, étant conscient de la chose, je n’en ai pas fait un grand cas. C’est en écoutant plus tard un épisode de Scepticisme Scientifique que j’ai pensé de nouveau à cet aspect du livre que j’avais noté. En écoutant l’épisode 246 intitulé “Enquête sur les créationnismes” j’ai ainsi appris qu’il était Vice-président de l’Université Interdisciplinaire de Paris qui n’est pas une université, mais une association loi 1901, qui cache derrière un caractère scientifique certains points de vue moins glorieux comme la volonté de rapprocher foi et science et le fait qu’elle soit en partie financée par la John Templeton Foundation qui finance surtout des recherches créationnistes…

Bon, il ne faut bien sûr pas restreindre la qualité de ce livre à l’aune de cette information, il est juste nécessaire d’avoir un regard critique, dans le bon sens, sur ce livre. Et au final vous vous rendrez compte que, jusqu’à la page 331, il est de bonne qualité et qu’il vaut clairement la peine d’être lu! Sauf si les réserves que j’ai émis vous arrête. À vous de choisir.

Un livre qui n’a rien à voir

The Simpsons and their mathematical secrets - Simon Singh - crédit goodreads - http://goo.gl/fRmQZ2
The Simpsons and their mathematical secrets - Simon Singh - crédit goodreads - http://goo.gl/fRmQZ2

Comme livre qui n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui, je vous propose “The Simpson’s and their mathematical secrets” de Simon Singh. Il s’agit d’un ouvrage divertissant et facile à lire où l’auteur nous parle des clins d’oeils aux mathématiques que les personnes écrivant les scripts de la série ont su égrenner tout au long des épisodes.

Ces “secrets” mathématiques dont nous parle Simon Singh sont un bon moyen de nous parler plus largement de cette matière que les auteurs des Simpsons n’hésitent pas à utiliser pour des ressorts comiques (ils ont 8 doigts et pas 10 par exemple), ou des blagues qui sont furtives mais que tout bon fan ne saurait rater. Simon Singh aborde aussi les secrets mathématiques que l’on peut retrouver dans Futurama, la série soeur des Simpsons que créa Matt Groening. Il aborde ainsi le théorème de Keller (je n’expliquerais pas de quoi il s’agit, lisez le livre:)) ou d’autres joyeusetés qui égrènent la série.

Au final, “The Simpson’s and their mathematical secrets” est un livre qui se lit bien (attention il est en anglais et je ne crois pas qu’il existe pour l’instant une traduction en français), dont les concepts mathématiques sont bien expliqués et qui nous en apprend un peu plus sur certaines merveilles des mathématiques que l’on peut retrouver dans ces deux séries.

Un livre que j’aimerais lire

Initiation à la physique quantique - Valério Scavani - crédit goodreads - http://goo.gl/ANz9q6
Initiation à la physique quantique - Valério Scavani - crédit goodreads - http://goo.gl/ANz9q6

Comme livre que j’aimerais lire, aujourd’hui je citerais : “Initiation À La Physique Quantique: La Matière Et Ses Phénomènes” de Valerio Scarani. L’idée pour moi derrière ce livre serait d’avoir un ouvrage de référence sur la physique quantique qui pourrait être un bon complément du “cantique des quantiques” de Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod (que j’ai lu et dont il faudrait que je fasse une revue un jour) ou encore de “L’impensable hasard” de Nicolas Gisin (mais qui est particulièrement concentré sur la téléportation quantique). Non pas que ces derniers aient été insuffisants, mais il me semble qu’il m’en faudrait un de plus pour peut-être mieux comprendre cette branche de la physique qui peut paraître si exotique aux yeux d’un profane.

Dans une idée assez proche, j’ai récemment lu deux ouvrages de Brian Greene, l’un des grands vulgarisateurs de la théorie des cordes et même si je n’ai pas forcément tout compris dans la profondeur, je pense qu’ils permettent d’avoir une bonne idée des ponts qu’elle cherche à jeter etre la relativité générale et la physique quantique justement.

Concernant la relativité générale, j’ai déjà pu lire quelques ouvrages dont notamment “Une brève histoire du temps, du Big-bang aux trous noirs” qui traite de la question plus spécifiquement, ainsi que “La Relativité” d’Albert Einstein. En fait je me rends compte que c’est aussi peut-être le fait qu’elle semble plus simple à expliquer que j’ai l’impression que j’en sais plus à son propos. Soit dit en passant les pages que lui consacre Brian Greene dans son livre “L’univers élégant” sont vraiment intéressantes même si elles font un peu chauffer le cerveau ...

Plugs et liens évoqués

Conclusion

Que vous ayez aimé ou pas, n’hésitez pas à me le dire! Envoyez-moi des e-mails, des commentaires, des like sur la page Facebook (elle vient d’ailleurs de dépasser les 100 mentions “J’aime”, merci à tous!), des tweets, des retweets, une colonne de douche, je dois changer celle de ma salle de bain, ou l’oeuvre complète de Karl Popper si jamais vous vous préfériez les coloriages à ses ouvrages.

Si vous cherchez LisezLaScience sur internet, vous pouvez retrouver le podcast sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com et vous pouvez me contacter sur twitter sur @LisezLaScience ou sur la page Facebook associée https://www.facebook.com/LisezLaScience

Concernant le flux, il est accessible sur podcloud http://lisezlascience.podcloud.fr/ (merci les gars!), sur podcastfrance http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science et maintenant sur podcastpedia podcastpedia.org/LisezLaScience

Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.com

Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-9”.

Prochain épisode

On se retrouve le 30/11/2014 pour un nouvel épisode sur “La structure des révolutions scientifiques” de Thomas C. Kuhn.

D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.

Les références des livres évoqués

  • Désir d’infini
    • ISBN : 2213635110 (ISBN13 : 978-2213635118)
    • Auteur : Trinh xuan Thuan
    • Nombre de pages : 400 pages
    • Date de parution : 15/05/2013 chez Fayard
    • Prix : 21,50€ chez Amazon et à la Fnac
  • La mélodie secrète
    • ISBN : 2070326233 (ISBN13 : 978-2070326235)
    • Auteur : Trinh Xuan Thuan
    • Nombre de pages : 390 pages
    • Date de parution : 22/03/1991 chez Folio
    • Prix : 10,60€ chez Amazon et à la Fnac
  • Le Chaos et l’Harmonie
    • ISBN : 2070413705 (ISBN13 : 978-2070413706)
    • Auteur : Trinh Xuan Thuan
    • Nombre de pages : 603 pages
    • Date de parution : 15/05/2000 chez Gallimard
    • Prix : 12,80€ chez Amazon et à la Fnac
  • Le Cosmos et le Lotus
    • ISBN : 2226230548 (ISBN13 : 978-2226230546)
    • Auteur : Trinh Xuan Thuan
    • Nombre de pages : 272 pages
    • Date de parution : 31/08/2011 chez Albin Michel
    • Prix : 19,30€ chez Amazon et à la Fnac
  • Les Voies de la Lumière
    • ISBN : 2070353796 (ISBN13 : 978-2070353798)
    • Auteur : Trinh Xuan Thuan
    • Nombre de pages : 1040 pages
    • Date de parution : 18/09/2008 chez Folio
    • Prix : 13,80€ chez Amazon et à la Fnac
  • La Réalité cachée : Les univers parallèles et les lois du cosmos
    • ISBN : 2221109945 (ISBN13 : 9782221109946)
    • Auteur : Brian Greene, Traduction : Célien Laroche
    • Nombre de pages : 509
    • Date de parution : 25/10/2012 chez Robert Laffont
    • Prix : 23,50 € et constaté à 22,33€ chez Amazon ou encore la Fnac
  • Le cantique des quantiques
    • ISBN : 2707153486 (ISBN13 : 978-2707153487)
    • Auteur : Sven Ortoli Jean-Pierre Pharabod
    • Nombre de pages : 150 pages
    • Date de parution : 20/09/2007 chez La Découverte
    • Prix : 7,50 € chez Amazon et à la Fnac
  • L’imposture scientifique en 10 leçons
    • ISBN : 2020639440 (ISBN13 : 978-2020639446)
    • Auteur : Michel de Pracontal
    • Nombre de pages : 378 pages
    • Date de parution : 08/04/2005 chez le Seuil
    • Prix : 9,60 € chez Amazon ou la Fnac
  • L’Univers des nombres : De l’Antiquité à Internet
    • ISBN : 2875151835 (ISBN13 : 9782875151834)
    • Auteur : Hervé Lehning
    • Nombre de pages : 320 pages
    • Date de parution : 24/04/2013 chez Ixelle Éditions
    • Prix : 19,90 € et constaté à 18,91 € chez Amazon et la Fnac
  • Quand les poules auront des dents
    • ISBN : 2757824937 (ISBN13 : 978-2757824931)
    • Auteur : Stephen Jay Gould
    • Nombre de pages : 480 pages
    • Date de parution : 23/05/2011 chez Points
    • Prix : 10,10 € chez Amazon ou à la Fnac
  • Initialition à la physique quantique
    • ISBN : 2711791416 (ISBN13 : 978-2711791415)
    • Auteur : Valério Scavani
    • Nombre de pages : 133 pages
    • Date de parution : 21/08/2006 chez Vuibert
    • Prix : 19,50 € chez Amazon ou à la Fnac

Vous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-9